Algérie

L'impitoyable loi de l'offre et de la demande L'INFLATION BAT TOUS LES RECORDS



L'impitoyable loi de l'offre et de la demande                                    L'INFLATION BAT TOUS LES RECORDS
La multiplication des aides et soutiens aux agriculteurs n'y fait rien.
Malgré les multiples aides et soutiens à la production décidées maintes fois par le département de l'agriculture ou encore l'effacement de 21 milliards de dettes des agriculteurs détenues par la Badr (Banque de l'agriculture et du développement rural) et par la Cnma (Caisse nationale de mutualité agricole), l'inflation est toujours là pour «lessiver» la petite bourse du citoyen lambda.
Les chiffres émis par l'Office National des statistiques (ONS) sont tout simplement impitoyables. En effet, une hausse de 22,6% des prix des produits agricoles frais accompagnée par une augmentation des produits alimentaires industriels de 3,3%, ont été constatées par cet office pour le mois de novembre dernier comparé au même mois de l'an dernier.
L'indice des prix à la consommation s'est établi en hausse à 8,1% à Alger, zone de référence pour le taux national d'inflation, au mois de novembre dernier par rapport à la même période en 2011 (4,3%), accentuant la hausse du rythme d'inflation annuel qui s'est situé à 8,6% en novembre.
Pour sortir de ces chiffres rébarbatifs énoncés par les officiels, une petite virée au marché Ali-Mellah à Alger, nous renseigne sur le terrain sur cette «course pour se nourrir» à moindre frais ou du moins à un prix raisonnable.
Ainsi, a constaté L'Expression, si l'offre est relativement abondante, l'origine des produits diffère, faisant varier les prix au vu des frais supplémentaires de transport vers les lieux de consommation. Ainsi, les légumes et fruits produits dans la Mitidja affichent un moindre prix face à ceux provenant des nouvelles zones maraîchères du sud du pays où un nouvel engouement pour cette activité qui s'est emparé des citoyens y habitant est évident, justement après les diverses mesures d'accompagnement prises par le ministère en faveur de ces zones.
Il n'en demeure pas moins que les prix «valsent» à leur gré nous confie un jeune maraîcher. La courgette est cédée entre 180 et 200 DA/kg, la pomme de terre se stabilise entre 40 et 50 DA/kg, bien qu'elle vienne du sud tout comme les poivrons ou les piments. Les haricots verts sont offerts à 280 DA/kg et les aubergines à 140.
Les mercuriales pour les légumes provenant de la riche Mitidja en cette saison, sont surtout les carottes (40 DA/kg), les fenouils (60), les concombres (80), la tomate (80), les fèves (100) ou encore les navets qui caracolent à 60 DA quand même.
Ces prix relevés sur place confirment la hausse régulière constatée depuis le mois de janvier sur plusieurs produits alimentaires, essentiellement la pomme de terre (+37,7%), la viande ovine (+30,4%), la volaille (+19,3%), les légumes frais (+13%), les poissons (+11,6%) et les fruits frais (+6,4%),
Les fruits, pour leur part, semblent n'avoir pas été frappés par cette tendance haussière. Les agrumes sont offerts entre 80 et 140 DA/kg pour la clémentine et 85 à 140 l'orange. Les dattes sont restées stables à 300 DA/kg en moyenne mais plus selon la qualité du fruit.
Le poulet vidé est affiché 360 DA/kg alors que les morceaux se prétendent à 400/420 DA/kg. La poitrine désossée, appelée vulgairement escalope de poulet, est cédée à 730 DA/kg. Le poulet non-vidé, interdit pourtant par les services d'hygiène et qui ne dispose pas d'un certificat de salubrité délivré par un vétérinaire, est écoulé au su de tous, à...300 DA/kg.
Pour citer l'ONS, à l'exception des fruits frais, qui ont connu une variation de 0,5% seulement, les produits alimentaires sont en forte hausse, notamment la viande de poulet (41,6%), la viande de mouton (31,8%), le poisson frais (28,2%) et les oeufs (18,6%).
La «cerise sur le gâteau» c'est incontestablement le poisson. La sardine, qui procure les nutriments élémentaires essentiels au consommateur modeste, a grimpé jusqu'à 500 DA/kg à partir de 300 DA selon la provenance, de Dellys, Skikda ou Alger et ses environs. Pour le poisson de meilleure qualité comme le rouget ou le merlan, «à peine» 1 400 DA suffiraient pour un kg alors que la sépia est proposée à 800 DA, le calamar un peu plus tandis que la sole, la daurade ou et le pagre sont cédés à 1200 DA/kg en moyenne.
Pour les fins gourmets, bourse oblige, la crevette «royale» ou «gamba» pointe à...2 500 DA/kg. Bon appétit!
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