Algérie

L'hypertension artérielle nécessite une prise en charge collective Son incidence dépasse les 35% en Algérie


L'hypertension artérielle nécessite une prise en charge collective                                    Son incidence dépasse les 35% en Algérie
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Le travail des associations locales reste une pierre angulaire dans la sensibilisation et la prévention avant de recourir à la phase médicamenteuse. C'est un avis unanime du staff médical. En outre, se faire dépister au moins une fois par an en mesurant sa pression artérielle permet de se prémunir d'éventuelles complications dès lors que la pathologie n'est pas isolée.Avec la dégradation du pouvoir d'achat il reste tout de même difficile de se plier au dogme de « manger modérément salé, sucré et s'il vous plait sans trop de gras pour avoir le punch quotidien et écarter un premier risque d'attraper une HTA. Toutefois, un palliatif pourrait bien, sans trop dépenser, permettre aux personnes prédisposées de se doter d'un mode «hygiéno diététique» adéquat qui nécessite une activité physique et une alimentation équilibrée et saine. Pas aussi simple que cela puisse paraître. L'hypertension artérielle touche de plus en plus les algériens et s'est installée en occupant un point de non retour. Nouveau mode de vie dont l'alimentation «indisciplinée», stress, sédentarité chez les femmes sont parmi d'autres facteurs «imposants» générant cette affection devenue un véritable problème de santé publique qui vient s'ajouter aux autres maladies déjà casse-tête pour les pouvoirs publics. Les statistiques dont on continue de s'en servir, en attendant les nouvelles données de la teneur de cette pathologie, sont estimées à plus de 35% parmi la population. C'est-à-dire un adulte sur 3 en âge adulte (plus de 60 ans) aura déjà contracté une HTA. En plus, selon des spécialistes, l'hypertension artérielle touche de plus en plus les sujets jeunes entre 30 et 40 ans. « Les nouvelles statistiques n'ont pas encore été amorcées. Généralement ce genre d'opération s'élabore chaque 10 ans. Au CHU, on ne dispose pas de données mises à jour », confiera un épidémiologiste à Constantine, ajoutant que ce que l'on sait c'est que l'hypertension artérielle est sous-diagnostiquée et souvent mal prise en charge dès le départ, c'est-à-dire au moment de l'apparition des premiers symptômes inquiétants. Au même chapitre le staff médical atteste que la pathologie se confirme de jour en jour. «Cela n'est pas le propre à Constantine. Toutes les villes du pays en souffrent», a ajouté notre interlocuteur. A cela des causes. Le manque flagrant des campagnes de sensibilisations et d'associations locales fait que les personnes atteintes, notamment les personnes âgées, ignorent la conduite à tenir en présence de forte pression artérielle. Au plan préventif « Mesurer sa tension artérielle est une étape importante. Hélas la plupart des citoyens ignorent, voire zappent cette mesure combien même indispensable à leur éviter de multiples pathologies», insistent les blousent blanches. Alors que certains médecins mettent l'accent sur la bonne formation prodiguée au médecin généraliste de proximité, car ce sera lui qui donnera la première alerte pour peu que le premier diagnostic soit fiable pour entreprendre la médication qui s'impose. A ce sujet, la corporation médicale ne le répètera jamais assez, «le penchant vers des tensiomètres «in» et peu fiables proposés sous le « sourire '» des firmes pharmaceutiques constitue une fausse piste de départ pour les hypertendus qui devraient mesurer leur pression artérielle une fois par trois mois.» «L'HTA n'est pas une affection isolée, elle s'associe au risque cardiovasculaire », réitérera le chef de service M. Ouchtati, alertant qu'il faut surtout accepter le fait que l'on soit affecté pour une meilleure prise en charge. C'est un couplet qui revient à chaque évocation. Mais le facteur sensibilisant reste insignifiant dans la société, outre le geste simple de se faire dépister au moins une fois par an chez un généraliste activant dans les établissements de santé de proximité. Les urgences médicales au niveau du CHU Benbadis constituent l'échappatoire des personnes souffrant de montées artérielles. Les personnes âgées y défilent au quotidien. Alors que cette étape devrait être assurée au niveau des centres de soins de proximité. Ce qui dénote de la mauvaise interprétation des premiers gestes à amorcer en cas de suspicion de présence d'une HTA. En fait l'hôpital devra accueillir les cas vraiment urgent. Le travail sanitaire communautaire, et de surcroît de proximité, demeurant un cheval de bataille fort préventif


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