Algérie

L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou


L’enseignement initiatique de Sidi Boumédiène Radya Allah ‘Anhou Le monisme attribué à Spinoza identifierait Dieu à la Nature; le monisme matérialiste d’Epicure et Marx réduit tout à la matière perçue par les cinq sens humains; celui de Leibniz et Hegel réduit toutes choses à l’esprit humain; le monisme chrétien des églises d’Orient, Copte, Arménienne, Jacobite Syrienne, est monophysite, ne reconnaissant qu’une seule nature du Christ-Dieu, alors que les chrétiens nestoriens du temps du Prophète ‘aleyhi essalàm, soutenaient qu’il y a deux natures en Christ, Dieu et Homme, les arianistes du IVème siècle niaient la divinité de Jésus’aleyhi essalàm et rejetaient la Trinité52.Sidy Boumédiène El Ghaouth radya Allah ‘anhu a certes prôné dans ses sentences et poèmes la nécessaire vision de l’Un Seul Etre, Unique Réalité, Unique Vérité, qui par Amour pour Ses Créatures, S’est Manifesté par des» ayàts beyinàts «ou» signes évidents «(III/1-8 et 144-150). Ne suivent scrupuleusement ces signes que les: «bien ancrés dans la connaissance, dont les cœurs ne dévient pas vers l’ambiguïté, ceux qui agissent avec éthique-muhsinyn et s’en remettent à Dieu, conscients de leurs propres faiblesses, suivant les modèles de la Thora et Evangile à l’instar de Mohammed, homme mortel combattant, comme tous les prophètes, sens du Jihàd, l’iniquité ou dhzulm, combat partagé avec les spirituels-ribbiyùn qui n’ont ni faibli ni abandonné ni failli». Pour le soufisme la «profession de foi» ou schahada, dans la rigoureuse ligne de la religion islamique de la sunna et djamaa, est nécessairement double de par la dualité de l’être humain : apparence et intériorité, existence et essence, zàhir et bàtyn, le sens même du Coran, « chaque lettre du Coran» dit le Prophète ‘aleyhi essalàm, «a un sens exotérique et ésotérique, défini et émergeant- zahr et batn, hadd et matla’», les Maîtres tels les puisatiers cherchant la source sous l’argile humide -nabat extraient et abreuvent des sens les assoiffés de connaissances , c’est la méthode istinbàt prescrite par le Coran et hadyth 53; l’eau est symbole permanent de la science et connaissance. Il n’y a ni monisme ni incarnation dans les enseignements soufis, la doctrine islamique exclut toute forme «conceptuelle» philosophique de Dieu54, l’être humain est l’humble serviteur de Dieu qui lui a donné de Son Rouh Esprit, le ‘aql, intellect dont il doit se servir pour «bien servir». Le concept de ‘aql, intellect, est d’après le Lisàn, lié à celui de licou, ce qui sert à «retenir et guider une monture fougueuse», cette monture terrestre qu’est le corps «à l’âme -nefs» qui souvent le trompe, Le Créateur subhànahu wa tsa’àlà ayant doué l’humain d’une àme pouvant étre « immorale et/ou morale- fa elhamahà fujùrahà wa tseqwàhà Coran XCI». Dans ce chapitre intitulé Le Soleil, la dyade humaine est éclairée par l’intellect- ‘aql signifié par Soleil. Un hadyth nous enseigne que la première Créature Divine est le ‘Aql d’où furent tirées les autres créatures. Il est prescrit au croyant deux «témoignages» visions et attestations par l’action durant sa vie terrestre, shahàdatàni, Là Ilàha Illà Allah - Mohammed Rasùl Allah: Il n’y a de dieu que Dieu- Mohammed est Messager de Dieu. La première profession de foi a une dimension ésotérique, schahàda-vision de L’UN DIEU, qui ne peut être accessible par les sens, dont l’Essence Dhàts est inconnaissable (Coran VI/102-107), adoré par toutes les créatures sujùd lillah, évoqué par ceux qui l’aiment dzikr Allah. La deuxième attestation ou vision ou témoignage, shahàda du Message prophétique est exotérique, servitude ou ‘ibàda suivant le modèle ou parangon Mohammed, uswat coranique. Ainsi l’être humain doit être dévot en lui même bàtyn, dévoué par son zàhir aux créatures de Dieu durant sa vie de mortel, c’est à dire haqyqa et schary’a, Foi et Loi. A suivre... Ghaouthy Hadj Eddine Sari Ali Conférencier dans les formations en Bioéthique et Droits de l’Homme (Fédération Européenne des Réseaux scientifiques- Ethique et Droits de l’Homme) (Conseil de l’Europe- Strasbourg- Délégué général de La Fraternité d’Abraham- Paris) Note 54-Cf. Tsahàfuts El Falàsifa ou Réfutation des concepts philosophiques ( du divin)chap.3à10 -Ed.Beyrouth2003 55-l’homme meurt à son sommeil, renaissant à son réveil il récitera les versets 36à49 de XXXIX pour rappeler à son nefs sa condition et devoirs


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