Mehlis va demander à interroger d?autres Syriens
Le chef de la commission d?enquête de l?Onu sur l?assassinat de Rafic Hariri, Detlev Mehlis, a déclaré qu?il demanderait « dans les prochains jours » l?interrogatoire d?autres responsables syriens à Vienne. Dans une interview au quotidien Al Mostaqbal, qui appartient à la famille Hariri, M. Mehlis a ajouté avoir achevé le rapport qu?il doit présenter la semaine prochaine au Conseil de sécurité de l?Onu. « Nous avons reconstitué jusqu?à présent la moitié du puzzle », a-t-il dit concernant l?attentat qui a coûté la vie le 14 février à Rafic Hariri, cinq fois Premier ministre du Liban. « Il reste des coins obscurs que nous sommes en train de clarifier, mais l?enquête progresse. » La commission d?enquête sur cet assassinat a interrogé cette semaine à Vienne cinq responsables syriens parmi lesquels le général Rustom Ghazalé, ex-chef des services de renseignements militaires syriens au Liban. M. Mehlis n?a pas dévoilé le nombre ou l?identité des responsables syriens qui seront appelés « dans les prochains jours » à être interrogés à Vienne. Il a affirmé que « l?enquête serait intensifiée en direction des Syriens à l?étape actuelle », précisant examiner avec son équipe juridique les résultats des récents interrogatoires des cinq responsables syriens à Vienne pour décider d?un nouvel interrogatoire ou de leur arrestation. Le magistrat allemand a rappelé que les arrestations étaient du ressort des autorités syriennes, tenues de coopérer avec l?Onu, mais qu?il pouvait lui-même faire une recommandation en ce sens. Selon lui, les interrogatoires à Vienne ont été « très intenses » et ont permis d?obtenir « des informations intéressantes » et « naturellement meilleures » que celles obtenues lors des interrogatoires menés à Damas. M. Mehlis s?est déclaré « tout à fait satisfait des indices et preuves contenus dans le rapport » qu?il doit commenter le 13 décembre devant le Conseil de sécurité, tout en s?abstenant de les dévoiler. « Je n?ai promis à personne de terminer en six mois. Ce que nous avons fait jusqu?à maintenant est important, mais il faut encore trois à six mois pour compléter le tableau », a ajouté M. Mehlis qui n?a pas voulu prolonger son mandat à la tête de la commission au-delà de la fin de l?année. « Je poursuivrai mon travail jusqu?à la nomination d?un remplaçant à qui je remettrai la charge avec tout le temps qu?il faudra », a-t-il souligné. Dans un rapport intérimaire publié en octobre, M. Mehlis avait affirmé que des responsables des renseignements syriens et libanais étaient impliqués dans le meurtre de Rafic Hariri.
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Posté Le : 11/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. I.
Source : www.elwatan.com