Algérie

L'arbitre, l'«ennemi» public numéro 1Sports : les autres articles



L'arbitre, l'«ennemi» public numéro 1Sports : les autres articles
Chez nous, il est très difficile d'être aujourd'hui arbitre de Ligue I.La tâche demande non seulement beaucoup de courage, d'attention et d'énergie, mais surtout de la patience et un mental de fer. Pour un oui ou pour un non, l'homme en noir est descendu en flammes. Quand les arbitres sont bons, les autres acteurs (entraîneurs, joueurs et ces éternels présidents), les principaux responsables de la dégringolade de notre football ne produisant plus les Merzekane, Madjer, Assad, Belloumi, pour ne citer que ces grands et talentueux joueurs, oublient d'en parler. Décriés chez nous, les arbitres algériens s'illustrent, à l'instar de Haïmoudi, sous des cieux plus cléments et reconnaissants. Pour faire diversion et masquer les défaillances individuelles et la faillite collective de son équipe composée de petits footeux, grassement payés, le «coach» n'aimant que les liasses perçues, s'attaque en toute impunité au directeur de jeu, un homme seul n'ayant pas de surcroît le droit de parler : «Je suis content de la réaction de mes joueurs qui ont appliqué mes consignes.
Cependant, l'arbitre qui n'a pas sifflé 3 penaltys a privé mon équipe de la victoire. Je ne veux plus de cet officiel chez moi», fulmine, à la fin de la rencontre, le technicien «attitré». Celui-ci doit obligatoirement trouver un paravent rien que pour sauver sa «peau» et sa croûte, estimée, le plus souvent à 50 fois le SNMG. La déclaration d'un coach infaillible est appuyée par des apprentis footballeurs gavés par une énorme masse salariale et une surmédiatisation, injuste et injustifiée. Pointé du doigt par des supporters pas dupes, l'indéboulonnable «boss», n'ayant pas fait l'effort nécessaire pour renforcer son effectif, se met de la partie. Il rentre dans l'arène pour achever un homme sans défense. Sans broncher, ce dernier est traité de tous les noms et accusé de tous les maux. Intouchable, le président ' accusateur' n'écope que d'un match avec sursis.
Responsabilité
Touché dans son amour-propre en tant qu'être humain, le lynché est par la suite envoyé au goulag. Cela étant, le rôle de l'arbitre est différent de celui des autres acteurs qui ne sont pas exempts de tout reproche. La responsabilité de l'homme en noir appelé à respecter les règles du jeu est, le moins qu'on puisse dire, énorme. Officiant, le plus souvent dans un environnement hostile, il est malmené pour une erreur minime soit-elle. Il est incompréhensible et inconcevable à la fois que ces peudo-acteurs puissent s'en prendre de telle manière au corps arbitral sans que des sanctions dissuasives soient prises. Les instances dirigeantes (FAF et LFP) du football national doivent non seulement réagir et protéger ces hommes seuls, mais leur permettre désormais de parler après une partie de football qui n'est qu'un jeu.
Pour se défendre face aux critiques, ils doivent être autorisés à s'expliquer. Une telle démarche est bénéfique pour tout le monde. On doit aussi permettre aux collègues de Haïmoudi d'expliquer ce qu'ils font, comment ils vivent un match, comment ils le préparent. Une cellule psychologique devant venir en soutien aux arbitres est, à notre sens, indispensable, notamment pour la gestion de la critique mais aussi de l'erreur, qui est humaine. Bref, l'actuel ennemi public n°1, qui est avant tout un être humain, fera quoi qu'il arrive des erreurs, qu'on le veuille ou non, faisant partie d'un match'
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