C'est une ville
dans le noir qui accueille les jeûneurs se rendant aux mosquées pour la prière
des ‘taraouih', composés aussi bien d'adultes que d'enfants, de femmes et de
vieillards qui risquent quelque accident en parcourant les lieux ou être
attaqués par des chiens qui sillonnent les quartiers, attirés par les quantités
importantes de nourriture jetées à la poubelle. L'éclairage public, quand il
existe, renferme des lampes grillées, qui n'ont pas été remplacées, depuis des
lustres. C'est le cas de plusieurs quartiers situés à la périphérie de la ville
et même à l'intérieur de celle-ci. Ceux qui viennent des quartiers environnants
éprouvent plus de difficultés car c'est dans une obscurité totale qu'ils
circulent, et nous avons vu, souvent, des femmes seules, qui pouvent être
agressées, à tout moment. Les automobiles, fort nombreuses, ajoutent au
désarroi des habitants en allumant tous leurs phares (conséquence directe du
manque d'éclairage public) et aveuglent ceux qui ont des difficultés de vision,
surtout les vieilles personnes et les enfants. D'ailleurs, il faut bien
regarder où mettre les pieds car les risques de chute sont fréquents, au vu des
trous, des grosses pierres qui jonchent la plupart des trottoirs et les
malfaçons de ceux réhabilités.
A l'intérieur de
la ville, les citoyens sont plus chanceux car l'éclairage est presque
entièrement, assuré par les magasins, les cafés et autres vendeurs ambulants
qui utilisent de nombreuses guirlandes pour attirer les éventuels clients.
Pourtant les lampes ne coûtent pas cher et même si c'était le cas, la quiétude
des citoyens n'est-elle pas plus importante que le prix d'une lampe ?
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 10/07/2014
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com