Algérie

L?anarchie mine le transport




En l?absence d?un plan de transport, rigoureusement respecté, c?est une anarchie indescriptible qui s?installe dans la durée sur le Vieux Rocher. Selon Farid Bouarroudj, le chargé du transport au niveau de l?APC, la nouvelle municipalité a hérité d?une situation chaotique résultant des différentes décisions, non étudiées, de transfert des stations de bus et de taxis vers le centre-ville. « Nous gérons une situation et nous essayons de remédier à toutes les défaillances, en concertation avec toutes les parties concernées en attendant la mise en place d?un vrai plan de circulation toujours inexistant », a-t-il déclaré hier, lors de l?émission radiophonique Forum. Selon le même responsable, des propositions sont en phase d?étude pour soulager les citoyens et les chauffeurs de taxis desservant les banlieues nord et est, lesquels sont toujours sans station depuis des mois. « Nous avons décidé, d?un commun accord avec la commission de transport de l?APC, d?ouvrir une station principale de taxis au centre-ville, dont le site sera choisi prochainement, avec la création de deux stations intermédiaires pour faire face à une situation critique », dira Malek Djouini, directeur du transport de la wilaya. Le problème auquel est actuellement confronté ce secteur, marqué surtout par la vétusté de son parc, anime toujours les débats, surtout après les récents accidents de bus qui ont failli provoquer de véritables hécatombes. On saura ainsi que le parc de la wilaya compte 1 900 bus, 4 215 taxis et 2 680 camions gros tonnages, dont la moyenne d?âge des véhicules est de 14 ans. « Même si cette moyenne a été diminuée de sept années depuis 1998, suite à l?acquisition de nouveaux engins, elle demeure toujours élevée par rapport à d?autres villes comme Alger et Oran », avance M. Jouini. L?entrée en service en 2006 de l?ETC n?a pas pour autant apaisé la tension dans une ville accueillant un million de passagers par jour, mais néanmoins dépourvue des aménagements pour une meilleure qualité de service dans les stations et les arrêts de bus. Une situation qui se complique encore face à l?attentisme des autorités et à leur incapacité à trouver les solutions idoines, alors que la grogne des citoyens ne cesse de prendre de l?ampleur au fil des jours.


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