Algérie - Revue de Presse

L'Amérique en noir ou blanc


Barack Obama a réussi son premier test et s'apprête au spectacle suivant, celui de la course vers la Maison-Blanche. Pour un Noir, c'est une première. En Amérique, tout est spectacle et la politique n'échappe pas aux mises en scène où se mêlent émotions, moments forts, jeux du corps et de l'esprit, couleurs, sons et lumières, cascades dangereuses, illusions. Le spectacle est certes beau à voir, il exprime la sollicitation de l'électeur par tous les moyens de séduction. La politique est séduction là-bas. Mais là-bas, pour séduire, il faut exprimer son soutien à Israël, sa condamnation de l'Iran et la promesse que les GI's partis guerroyer chez les Arabes rentreront bientôt à la maison. Bientôt ? Sur cette question, tout le monde est d'accord, démocrates comme républicains, Obama comme Hillary, Noir comme Blanc. Une même politique étrangère basée sur cette mission divine de combattre pour la paix même s'il faut faire la guerre. La guerre fait partie des engagements envers les vendeurs d'armes et le lobby juif, qui commandent la vraie politique en restant dans les coulisses, là où tout se décide, où les rôles sont distribués, où les contrats sont signés. Le fait qu'Obama soit Noir de père musulman et de mère blanche ne changera rien à la suite des évènements et sa déclaration d'intention envers l'Etat hébreu et son supposé ennemi, l'Iran, deviennent le thème favori des candidats étatsuniens. Tous. Les places boursières bougent au moindre mot, à la moindre phrase, démontrant ainsi que les cours sont surtout une question politique. Ainsi vit l'Amérique, construite sur les valeurs de liberté et de libre-échange et le monde entier devra attendre ses sentences pour connaître sa part d'oxygène répartie selon ce que chacun peut rapporter. « Money is money » et celui qui ne rapporte rien n'aura droit qu'au sourire diplomatique que les gouvernants arabes traduisent en amitié, parce qu'ils n'ont jamais su sentir dans le dollar l'odeur confisquée de leur pétrole. Le nez arabe ne sert plus qu'à se moucher ou, dans le meilleur des cas, à renifler. Les Arabes servent à louer leurs sous-sols et à garder les lieux en état de production, en s'armant contre leurs populations. Seulement, le pétrole sert, comme le souligne Obama, à financer le terrorisme et les revenus qui en découlent doivent être mis sous surveillance jusqu'à maturité. Il rassure que Jérusalem restera israélienne. La suite est claire pour ceux des Palestiniens qui croient encore au père Noël. Les banques américaines se frottent les mains et se lancent dans les calculs des bénéfices qu'elles tireront d'une telle déclaration, à chaque fois que l'un ou l'autre des candidats déroule le menu de sa future présidence. Elles comparent les résultats et financent selon le taux de rentabilité le plus intéressant. La présidence est une question de taux de rentabilité bancaire. L'argent n'a pas d'odeur. Aux USA, il n'a pas même pas de couleur et les analystes voient déjà dans le couple Obama-Clinton une révolution. Un président paternellement noir, maternellement blanc et une vice-présidente trop blanche pour un second rôle. La Maison-Blanche restera blanche entre noir et blanc.
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