L’ambassadeur de France en visite à Oran

Le siège du consulat, principale préoccupation L’ambassadeur de France en Algérie a été hier, l’hôte de la ville d’Oran, dans le cadre d’une visite de travail de deux jours. Cette tournée dans la capitale de l’Ouest vise surtout à donner un coup d’accélérateur au chantier du nouveau siège de la représentation consulaire française dont les travaux ont été lancés officiellement, il y a près de deux années, dans l’enceinte du lycée Pasteur. A cet effet, il faut savoir que les autorités du Quai d’Orsay avaient annoncé la réouverture de cette représentation en 2007, mais le rythme des travaux constaté actuellement sur le terrain n’indique en aucune façon que ce délai sera effectivement respecté. C’est pour cette raison que dans la matinée d’hier, l’ambassadeur de France s’est rendu lui-même au chantier pour s’enquérir personnellement de l’état des lieux. L’ambassadeur de France a également été reçu par les autorités locales avec lesquelles il a abordé les perspectives du développement de la coopération algéro-française, décentralisée à travers les projets réalisés en partenariat avec les firmes portant les couleurs françaises. A ce sujet, il est utile de souligner qu’à l’exception des quelques marchés décrochés par les entreprises françaises suite à des appels d’offres internationaux, la balance de la coopération algéro-française, notamment dans le domaine économique, est plutôt en faveur de la France. En effet, les investissement directs français dans la capitale de l’Ouest restent timides voire insignifiants. Depuis le début des années 90, aucun investissement avec un capital totalement français n’a été réalisé à Oran. En revanche, dans le domaine des services, la France vient de marquer un retour remarqué à travers le management des structures hôtelières. Ainsi, après le Royal Sofitel d’Oran dont la gestion est confiée au groupe Accor, IBS qui appartient au même groupe devra offrir son label à deux autres établissements hôteliers prévus à Oran. La décision de la réouverture des services consulaires français à Oran a été prise par le gouvernement français en 2000, cependant, elle a mis plus de 05 ans pour voir les premiers éléments de sa concrétisation avec le lancement du chantier du réaménagement de son siège. Un retard qui reflète le frémissement traditionnel vis-à-vis de l’Algérie, même si la version officielle du Quai d’Orsay justifiait ces 05 années d’attente par l’absence d’inscriptions budgétaires pour cette opération. Il faut savoir qu’en attendant de voir cette réouverture opérationnelle, l’ambassade de France a prévu la mise en place d’un guichet français au niveau de la Chambre de commerce et de l’industrie de l’Oranie, qui sera appelée à jouer le rôle d’intermédiaire entre les deux parties, afin de faciliter les démarches administratives nécessaires à la circulation des opérateurs économiques.