Algérie

"L'amazighité doit investir les médias modernes"



img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P141019-02.jpg" alt=""L'amazighité doit investir les médias modernes"" /L'Expression: M.Hadjadj, vous venez de produire votre deuxième film en langue amazighe après Machahu. Qu'en est-il de votre choix'Belkacem Hadjadj: Ma préoccupation centrale c'est de réapproprier notre mémoire, notre passé, personnalité et identité. Tous mes films sont pris par cette dimension. Pour moi, je ne réduis pas l'amazighité à la langue seulement, bien que la langue constitue une composante essentielle, donc quand je peux faire un film en langue amazighe, je le fais.Or, pour le film Fadhma N'soumer, je voulais le faire dans la langue qu'elle parlait dans sa région en Kabylie, de manière tout à fait naturelle. Fadhma N'soumer est une panacée évidente pour le réaliser en langue amazighe. Cela rentrait dans mes préoccupations, ceci d'une part. D'autre part, la langue amazighe doit investir les médias modernes.L'époque de la transmission orale de la langue de la grande-mère et ses enfants est révolue, elle est appelée à disparaître d'où la nécessité d'investir dans les médias modernes.Le film est intitulé, Fadhma N'soumer. Mais on a remarqué qu'une grande partie est consacrée à Boubaghla. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi'Quand on fait un film, il faut que le spectateur accroche. Et pour accrocher le spectateur, il faut mettre en évidence le personnage qui l'accroche, ceci d'une part. D'autre part, Boubaghla a existé en même temps. Il avait affaire à elle.En réalité, tant que Fadhma N'soumer est dans la spiritualité, Boubaghla me permettait de montrer les batailles parce qu'elle était en confrontation contre le colon français et j'avais besoin de montrer cette confrontation. Boubaghla a été le prétexte, Boubaghla était l'élément qui pouvait montrer la confrontation contre l'élément français.Peut-on connaître le montant de l'enveloppe financière et dans quel cadre le film a été réalisé'Le film est réalisé, entre autres, dans le cadre du Cinquantenaire de l'anniversaire de l'Indépendance nationale. Quant à l'enveloppe financière, je n'aime pas parler de ces choses.J'ai répondu à cette question de manière naïve lors de la production du film La Placette (Essaha), cela a fait beaucoup de bruit pour rien.Mais la seule chose que je peux dire, c'est que le cinéma a besoin de moyens, sinon, je ne peux faire de films. Mais même si on a eu des moyens importants par rapport à l'Algérie, pour ce film, il aurait fallu au moins le double ou le triple.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)