Algérie

L'Algérie, un enjeu géopolitique majeur et un marché potentiel considérable



L'Algérie, un enjeu géopolitique majeur et un marché potentiel considérable
« Pour la France, les 40 millions d'Algériens?55 millions en 2050?représentent un enjeu géopolitique majeur, ainsi qu'un marché potentiel considérable », a écrit L'Express dans un article intitulé « Paris-Alger : l'entente vitale », publié à la veille de la tenue à Alger de la 3e session du comité intergouvernemental de haut niveau. Le magazine souligne que depuis son élection, le président François Hollande « ne cesse de multiplier les gestes symboliques à l'égard de l'Algérie », rappelant que deux visites en Algérie, en 2012 et en 2015, « ont permis de normaliser les relations entre les deux pays, glaciales sous Nicolas Sarkozy ». « Ses mots, lors de sa visite d'Etat, en décembre 2012, sur les souffrances infligées par la colonisation du peuple algérien et sur la torture n'avaient jamais été prononcés », a-t-il relevé. Même si l'entente était déjà bonne sous l'ancien président Jacques Chirac, ajoute L'Express, « ce renouveau relève aussi d'une approche pragmatique », soutenant ce constat par le fait que les deux pays « font face à un ennemi terroriste commun ». Sur ce plan, l'hebdomadaire a noté que « vu de Paris, Alger est le seul rempart dans la région », auquel « il faut préserver la stabilité ».Sur le plan économique, le journaliste Romain Rosso soutient son article en reprenant le décryptage de Mansouria Mokhefi, spécialiste du Maghreb à l'Institut français des relations internationales (IFRI), qui précise que « l'Algérie a bien intégré que ses interlocuteurs comptaient énormément sur son implication et qu'en retour elle pouvait obtenir d'eux des investissements » et en illustrant avec le ballet ministériel entre les deux pays. « Pratiquement, tous les domaines de l'action gouvernementale sont concernés », lui a confié une source proche du Premier ministre français, ajoutant que des « formats » diplomatiques « ont été instaurés afin de faire avancer les dossiers ». C'est dans cette dynamique que le magazine a relevé que « peu à peu, quelques projets sortent de terre, souvent après de longues tractations », citant en exemple l'installation de l'usine Renault à Oued Tlelat et Sanofi qui a posé la première pierre de sa future usine à Sidi Abdallah (Alger).Même si les entreprises françaises restent confrontées à une rude concurrence, les besoins de l'Algérie, a-t-il estimé, « demeurent énormes », indiquant que les experts soutiennent que « la diversification de l'économie algérienne est vitale ». Par ailleurs, L'Express ne semble pas disconvenir du fait que, dans ce climat, la diaspora algérienne en France, « qui compte de nombreux jeunes créateurs d'entreprises et d'ingénieurs », représente « un atout qui n'a pas échappé à François Hollande ». « Le Président est le seul qui s'en préoccupe », a souligné l'historien Benjamin Stora, cité par l'hebdomadaire.


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