Algérie

L'Algérie solvable mais doit réguler ses dépenses de fonctionnement




L'Algérie solvable mais doit réguler ses dépenses de fonctionnement
L'Algérie dispose d'éléments de solvabilité extérieure et intérieure mais devrait faire attention à ses dépenses de fonctionnement qui ont sensiblement augmenté ces dernières années, a averti mercredi à Alger le ministre des Finances,Karim Djoudi.
«L'enjeu en matière de gestion est de stabiliser la croissance de ces dépenses (de fonctionnement) et essayer graduellement de les réguler», a déclaré M. Djoudi à des journalistes à l'issue de l'adoption du projet de loi de finances pour 2012 par l'APN.
«Tant que l'économie algérienne ne s'est pas structurellement transformée en termes de structure de revenus externes et internes, le risque persistera», dira le ministre.
Ce risque est du à «l'absence d'alternatives fortes en matière de substitution aux hydrocarbures qui deviennent de plus en plus un bien rare, et peuvent connaître, à tout moment, un emballement sur les marchés internationaux ce qui affectera la croissance mondiale et nos économies aussi», a-t-il soutenu.
Et c'est «pour cette raison que nous avons basé notre budget sur la base d'un baril à 37 dollars et que nous avons créé le FRR (Fonds de régulation des recettes)», a-t-il poursuivi.
Commentant l'accord européen sur la dette grecque, M. Djoudi, tout en soulignant que la Grèce était « souveraine dans ses décisions», a exprimé ses inquiétudes quant aux effets d'un éventuel défaut de remboursement de ce pays sur ses créanciers et même sur la zone euro.
«Il est évident que si la Grèce ne pourrait assumer les remboursements de ses dettes, il y aurait des défaillances chez ceux qui détiennent cette dette, essentiellement des banques et des pays de l'Europe de l'Ouest, ce qui conduira à un besoin de recapitalisation difficile à satisfaire», a-t-il expliqué, relevant que «l'Algérie suit ce qui se passe au G20».
Jeudi dernier, un accord européen portant sur plusieurs mesures destinées à endiguer la crise de la dette qui menace l'union monétaire européenne a été entériné à Bruxelles.
Les banques européennes ont donné leur aval pour un renoncement de 50% de leurs créances sur la Grèce, soit 100 milliards d'euros.
La mobilisation de 1.000 milliards d'euros dans le Fonds de secours financier (Fesf), réduisant de quelque 100 milliards d'euros la dette de la Grèce, qui s'élève à 350 milliards, a été aussi décidé. La Grèce a cependant préféré soumettre l'accord au référendum.


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