
Le 3 août 2025, une annonce majeure a marqué un tournant pour l’industrie agroalimentaire algérienne : l’Algérie, en partenariat avec l’entreprise qatarie Baladna, a choisi la technologie de pointe du géant allemand GEA pour construire la plus grande ferme laitière intégrée au monde à Adrar, dans le sud du pays. Ce projet ambitieux, d’un investissement de 3,5 milliards de dollars, vise à renforcer la sécurité alimentaire de l’Algérie en réduisant sa dépendance aux importations de lait en poudre.
La ferme laitière, qui s’étendra sur 117 000 hectares, accueillera 270 000 vaches laitières et produira 1,7 milliard de litres de lait par an, soit environ 50 % des besoins nationaux en lait. À partir de 2027, l’usine adjacente, également équipée par GEA, transformera ce lait en 100 000 tonnes de lait en poudre annually, faisant de ce complexe le plus grand du genre au monde, surpassant l’actuelle plus grande ferme, exploitée par Almarai en Arabie saoudite avec 93 711 vaches.
Le contrat attribué à GEA, d’une valeur estimée entre 140 et 170 millions d’euros, inclut la fourniture de technologies avancées telles que des systèmes de traite automatisés et une unité de séchage de 40 mètres pour la production de lait en poudre. La construction débutera début 2026, avec une production initiale prévue pour fin 2027, avant une montée en puissance progressive.
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement algérien, Baladna et GEA, un leader mondial dans les solutions technologiques pour l’industrie laitière. Baladna, déjà connue pour avoir transformé le secteur laitier qatari, apporte son expertise en gestion de fermes à grande échelle, tandis que GEA fournit des équipements de pointe pour garantir une production efficace et durable. Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie de l’Algérie de réduire ses importations de lait en poudre, dont elle est actuellement le troisième plus grand importateur mondial.
Au-delà de son ambition industrielle, le projet aura un impact significatif sur l’économie locale. Il devrait créer 5 000 emplois directs, contribuant au développement de la région d’Adrar et à la dynamisation de l’emploi dans le sud algérien. En renforçant la production locale, l’Algérie vise à stabiliser les prix du lait et à assurer une meilleure disponibilité pour les consommateurs.
Malgré son envergure, le projet soulève des questions, notamment sur son impact environnemental dans une région désertique comme Adrar, où l’accès à l’eau est un enjeu crucial. Des préoccupations concernant le bien-être animal dans une ferme de cette taille ont également été mentionnées. Cependant, les partenaires insistent sur l’utilisation de technologies durables pour minimiser l’empreinte écologique.
Ce projet marque une étape majeure dans la quête de l’Algérie pour l’autosuffisance alimentaire. En s’appuyant sur l’expertise de GEA et de Baladna, l’Algérie se positionne comme un acteur clé dans l’industrie laitière mondiale, tout en ouvrant la voie à une transformation économique et sociale dans le sud du pays.
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Ecrit par : Rédaction