Algérie

L'Algérie limite la "casse"


L'Algérie limite la
Elle est passée de 250,88 millions de dollars en janvier-février 2015 à 141,55 millions de dollars en janvier-février 2016.Après les matériaux de construction, les céréales...c'est au tour de la facture des importations de lait de baisser. Une baisse significative puisqu'elle avoisine les 50%. «La facture d'importation du lait a reculé à 141,55 millions de dollars en janvier et février 2016 contre 250,88 millions de dollars en janvier-février 2015, soit une baisse de 43,58%», ont fait savoir les services des douanes. Ce qui demeure remarquable en ce qui concerne cette bonne nouvelle c'est que même les quantités importées ont considérablement reculé. «Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé de 31,41%, passant à 55 473,86 tonnes en janvier-février derniers contre 80 872,19 tonnes sur les deux premiers mois de l'année 2015», souligne le document du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) rendu public hier. Il faut toutefois souligner que ce bon point de cette filière aussi caractéristique que délicate est à mettre à l'actif de la notoire baisse des prix de la poudre de lait sur le marché mondial et des mesures décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et de tous les intervenants de ce secteur pour promouvoir la production de lait. Ce qui doit avoir pour conséquence de limiter la casse. L'Algérie, dont la facture des importations malgré un recul non négligeable s'est élevée à plus de 50 milliards de dollars en 2015, devrait si cette tendance venait à se confirmer d'ici la fin de l'année, moins solliciter son Fonds de régulation des recettes (Frr) et ses réserves en devises pour équilibrer son budget. Une option qui est devenue incontournable avec la chute vertigineuse des prix du pétrole qui ont sérieusement affecté la trésorerie du pays. Les recettes pétrolières se sont sérieusement amenuisées. Le FRR est sur le point d'être asséché. Le bas de laine de près de 200 milliards de dollars qui a pu être constitué grâce à des cours de l'or noir qui ont atteint des niveaux historiques (plus de 147 dollars le baril en 2008) a fondu selon les dernières statistiques à 153 milliards de dollars. C'est donc tout à fait logiquement que le gouvernement ait introduit la problématique de la baisse de la facture des importations dans sa batterie de mesures pour faire face à la dégringolade des prix du pétrole. Un «cancer» qui ronge l'économie nationale qui reste chevillée à ses importations d'hydrocarbures. A défaut de voir les cours de l'or noir rebondir en ce début d'année, il y a donc cette petite série de bonnes nouvelles qui se succèdent. Les importations de lait, de céréales et de matériaux de constructions baissent. L'Algérie qui figure parmi les plus gros pays importateurs au monde de ces produits ne peut que respirer. Reste à savoir si cette bouffée d'oxygène n'est pas que passagère. Car les mesures prises par les pouvoirs publics pour promouvoir la production nationale comme les initiatives qui doivent jeter les bases d'une économie productrice de richesses, pour sortir de la dépendance des exportations de gaz et de pétrole, sont pour le moment au stade de gestation. Le dispositif mis en place pour réduire la facture des importations donne l'impression par contre de donner ses fruits.Reste à savoir s'ils seront à la hauteur des objectifs escomptés. Pour cela il va falloir patienter. D'ici la fin de l'année on se contentera d'égrener les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques. En espérant qu'ils s'enchaîneront et seront aussi bons que ceux de ce début d'année...




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