Algérie

L’Algérie au 4ème rang mondial



Les routes toujours meurtrières Avec plus de 4.000 morts pour l’année 2006, l’Algérie vient de «se hisser», hélas, une fois encore, parmi les nations où la circulation routière est des plus meurtrières. Triste palmarès. Dans un bilan, du reste, «peu relui-sant» de la gendarmerie nationale pour la seule période du 27 décembre dernier au 2 janvier 2007, pas moins de 44 personnes ont trouvé la mort alors que 635 autres ont été blessées, et ce, dans 382 accidents de la circulation à l’échelle nationale. Et c’est, encore une fois, la wilaya d’Oran qui détient le triste record en occupant, pour la période considérée, la première place avec 22 accidents enregistrés, suivie par Alger, Sétif, Bouira, Blida, Bord Bou Arréridj, Tlemcen, Oum El-Bouaghi, Mostaganem, Batna, Bejaia. A Sétif, une wilaya dont la mauvaise réputation de ses routes n’est plus à démontrer, il a été enregistré, pour la seule période du 6 au 13 décembre dernier, 28 morts. L’excès de vitesse, les dépassements dangereux et l’inconscience des piétons sont les principales causes de ces accidents.Ce phénomène constitue, désormais, une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics. Pour Aïssa Naili, commissaire principal, sous-directeur de la prévention et de la sécurité routières à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui intervenait hier sur les ondes la chaîne 3, «en zone urbaine, les accidents restent très fréquents, mais avec néanmoins beaucoup moins de gravité que sur les routes à grande circulation». D’après lui, une réduction a été, ainsi, constatée en 2006 concernant le nombre de blessés (-1,2%) et le nombre de tués (-4,8%). S’agissant des dos d’ânes, l’officier de police a rappelé que ces ralentisseurs sont réglementés et que des sanctions sévères sont prévues en cas de non-respect des dispositions réglementaires. Sur un autre plan, M. Naïli estime que le dispositif mis en place par le Code de la route en 2004 a réussi à améliorer la situation. D’après lui, l’action des pouvoirs publics doit reposer sur un triptyque constitué par la prévention, la dissuasion et la répression. Pour la prévention, il évoquera les 40 circuits d’éducation routière destinés à l’apprentissage des enfants. Pour la dissuasion, il rappellera la mise en service des brigades en scooter qui patrouillent en permanence et dont l’intervention rapide aurait été, selon lui, très efficace, notamment aux alentours des établissements scolaires. Enfin, la répression s’est soldée, selon lui, en 2006, par une nette diminution du nombre des retraits de permis de conduire (de 127.246 en 2005 à 116.121 en 2006). Ce qui lui fait dire qu’il y a réellement un changement de comportement chez de nombreux conducteurs marqués, de plus en plus, par un plus grand respect de l’autorité de l’Etat. Il recommandera, à la fin, l’établissement en Algérie d’un fichier national des permis de conduire ainsi que la création d’un fichier national des verbalisations. Est-ce pour autant une panacée?
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