Algérie

L?agriculture, le pari gagnant


Les efforts investis par l?Etat, durant les années 2000, pour redonner vie à l?agriculture ont commencé à porter leurs fruits. Jadis à la traîne, le secteur est devenu aujourd?hui l?un des principaux piliers de la croissance hors hydrocarbures. En plus de participer à réduire la dépendance alimentaire du pays, la politique du gouvernement s?avère également efficace pour combattre le chômage. Le lancement du Plan national de développement agricole (PNDA) a permis de créer, en l?espace de cinq années, près de un million d?emplois. Ces résultats, inespérés, sont encourageants à plus d?un titre si l?on considère que le secteur agricole conserve encore une importante marge de progression. La préparation en cours d?un projet de loi sur l?orientation agricole, destiné à encadrer le secteur de l?agriculture dans sa globalité, conforte l?idée que le gouvernement mise beaucoup sur ce créneau. La décision de mettre en place un nouveau cadre juridique peut signifier aussi que les pouvoirs publics comptent, enfin, jeter les jalons d?une politique agricole capable de placer et de mettre en valeur le label algérien sur les marchés internationaux. A ce propos, l?on conviendra que la surproduction enregistrée dans certains créneaux n?est pas forcément un élément suffisant pour prétendre que les produits agricoles algériens peuvent d?ores et déjà se retrouver sur les assiettes des restaurants parisiens, londoniens ou new-yorkais. Les batailles féroces menées par les grands producteurs agricoles sur l?arène impitoyable de l?OMC, à l?occasion du sommet de Hong Kong de l?organisation, pour conserver leurs privilèges et leurs parts de marchés, prouvent que l?agriculture algérienne a besoin de s?armer bien davantage pour prétendre participer à la compétition. Le pari n?est pas impossible pour autant. Au contraire, il est tout à fait réalisable. Cela à la condition de sauver le secteur des prédateurs et de faire en sorte qu?il échoit entre les mains des professionnels.
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