L'agence foncière interpellée

Un réseau électrique de moyenne tension menace la vie de centaines d'habitants de la cité 288-Logements, dans la commune d'Ouled Tebbène, à près de 70 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Sétif. En effet, ni les écrits des responsables de l'APC ni les promesses de l'ancien wali Mohamed Belkateb n'ont réglé le problème. Pourtant, cette situation est très grave et constitue une véritable menace sur la sécurité des personnes et des biens.Les câbles qui survolent une grande partie de la cité ont bel et bien existé avant la cité, mais il est reproché à l'agence foncière de ne pas avoir prévu un plan de lotissement spécial pour éviter lesdits câbles, à savoir la servitude de passage des câbles électriques. Une situation qui inquiète aussi les responsables de la ville, car en 2013 il a été procédé à une première opération de déviation des câbles.
Cependant, les nouvelles lois régissant les APC interdisent le recours à de telles opérations. "Nous avons initié une première opération pour régler une partie du problème qui a été concrétisée en 2013. Mais le contrôleur financier nous a indiqué qu'il est strictement interdit de financer de telles opérations sur le budget communal. Nous avons alors saisi les deux directions concernées, à savoir la conservation foncière de la wilaya et la concession de distribution de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), afin de trouver une solution à ce problème qui perdure et qui pèse telle une épée de Damoclès sur les passants et les habitants de la cité", a expliqué le président de l'APC d'Ouled Tebbène, Mohamed Tahar Maache.
Il est à noter que lors d'une visite de travail et d'inspection de l'ex-wali de Sétif, des habitants de la cité ont exposé leur problème, et le chef de l'exécutif avait promis de le régler. "L'ex-wali de Sétif nous a demandé d'élaborer une étude actualisée et de la présenter à ses services afin de prendre en charge le problème, cependant seize mois après, rien n'a été fait", a souligné le maire, qui ne s'xplique pas comment des constructions ont été érigées en dessous des câbles hautement électrifiés.
De leur côté, les habitants pointent du doigt la direction de l'agence foncière qui, selon eux, n'a pas fait son travail en amont et ne veut pas régler le problème. Ils demandent énergiquement à l'actuel wali Kamel Abla d'intervenir auprès de l'agence de gestion et de régulation foncière et urbaine de la wilaya de Sétif, de prendre ses responsabilités et de régler une fois pour toutes le problème avant que ne survienne une catastrophe.
Par ailleurs, le non-raccordement de plus de 120 foyers dans les bourgades de Talat, d'Ouled Chaâ, d'El-Kharza et d'Ouled Ida au réseau de gaz naturel est l'autre problème qui préoccupe les habitants desdits villages, ainsi que les responsables de la commune. Les correspondances adressées à la direction de l'énergie de la wilaya de Sétif attendent d'être prises en considération pour doter les habitants de ces zones déshéritées en cette énergie. Sur un autre registre, la commune d'Ouled Tebbène, qui compte plus de 14 000 habitants, souffre d'un manque chronique en infrastructures sportives.
En effet, les jeunes de la région ne savent pas à quel saint se vouer car ils sont les oubliés de la direction de la jeunesse et des sports. La seule maison de jeunes datant des années 1980 est devenue, au fil du temps, trop exiguë et obsolète, car elle ne peut plus abriter les activités souhaitées par la jeunesse de la région, au point où depuis plusieurs années cette structure est devenue une maison des associations et non pas un lieu où peuvent être programmées des activités de jeunes. Côté structures sportives, on a appris que non seulement le stade communal (il a été réceptionné en 1986 et n'a pas bénéficié d'opérations de réhabilitation) est dans un état de délabrement très avancé, mais les terrains de proximité appelés terrains Matico ne sont toujours pas opérationnels, au grand dam de la jeunesse de la commune.
En effet, le terrain de Hammam Sidi Mansour, dont les travaux ont été achevés, attend toujours son revêtement en gazon synthétique, tout comme le terrain du centre de la commune qui a été réhabilité dernièrement. Quant au stade Krachine, il est dans un état lamentable, nécessitant une enveloppe financière pour sa réhabilitation et son relookage. Par ailleurs, les promesses de l'ex-wali faites à la jeunesse, dont deux terrains de proximité et un stade communal, sont restées vaines.


FAOUZI SENOUSSAOUI