Algérie

Ksar El Farouj (Laghouat)


Le pire a été évité Alors que le calme a fini par régner sur l?ensemble des quartiers de la ville de Laghouat, la tension persistait au niveau de Ksar El Farouj, d?où était originaire la jeune victime tuée par un policier. La cause, des rumeurs faisaient état du décès d?un enfant qui aurait été fauché par un véhicule. Finalement, et selon des témoignages concordants, l?enfant, ayant été piétiné par la foule au moment où la police avait chargé lors des émeutes en question, est hors de danger. Par ailleurs, nous avons pu vérifier auprès du chirurgien traitant que, pour sa part, le jeune G., blessé au dos et opéré à Ghardaïa, se portait bien. Tard dans la nuit de mardi, les membres de diverses associations se sont impliqués pour disperser les derniers groupes de jeunes équipés de frondes qui avaient pris position sur la côte (Kef) qui domine le quartier de Ksar El Farouj, dans la mesure où jusqu?aux alentours de 21h, les escarmouches continuaient entre une vingtaine d?éléments des forces antiémeute. A l?intention de l?officier qui commandait le groupe d?intervention, un vieillard eut les mots justes pour que cessent les affrontements : « Emmenez cet engin et cessez les tirs des bombes lacrymogènes. Croyez-moi, ce sont nos enfants, ils s?y prennent comme à un jeu et ne s?en iront que si vous vous retiriez. » Sur ce, des habitants du quartier échangèrent salutations et accolades avec l?élément du groupe d?intervention pour dire que l?incident était clos. Auparavant, le wali de Laghouat a pris langue avec des imams et un ensemble d?associations, au siège de la wilaya, les sollicitant pour calmer les esprits en contrepartie de l?engagement des pouvoirs publics à prendre en charge sérieusement la plateforme de revendications qui leur a été remise. En effet, dans un communiqué rendu public, les citoyens d?Essadikia ont condamné les dérapages et interpellé les élus sur la marginalisation dont souffre l?oasis sud (Mgataa Guebli, Shteit Zouayem et Ksar El Farouj). Outre la libération des détenus, les auteurs du communiqué réclament la prise en charge des dommages causés aux particuliers, la fermeture des débits de boissons illicites et l?arrêt des agissements de certains agents des forces de l?ordre, la réhabilitation des sites d?entreprises fermées devenus par la force des choses lieux de débauche, la distribution des logements en instance, la programmation d?un centre de santé, etc. Les rédacteurs ont insisté particulièrement sur la question récurrente du chômage et l?exclusion dont souffrent les habitants desdits quartiers. « La colère de nos concitoyens s?explique par le fait que notre quartier n?a bénéficie que de quelque mètres de trottoirs et d?un abribus », déclare-t-on. Par ailleurs, signalons que parmi les 120 personnes interpellées lors des événements, 16 ont été présentées devant la justice dont 8 mises sous mandat de dépôt, selon la procédure du flagrant délit.


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