Algérie - Revue de Presse

«KIDNAPPING» DE L'ENFANT RAYANE



«KIDNAPPING» DE L'ENFANT RAYANE
Rebondissement dans l'affaire Rayane, l'enfant kidnappé, selon son père, par l'ex-ambassadeur du Danemark à Alger. Selon un jugement rendu par un tribunal danois et dont le père a obtenu une copie : l'enfant et sa mère ont quitté l'Algérie avec l'aide du ministère des Affaires étrangères et les services du renseignement du Danemark.
Salima Akkouche Alger (Le Soir) «Où est la souveraineté de l'Algérie '» s'interrogent le père Ahmed Hammadi et son avocate Maître Benbrahem. La mère, raconte maître Benbrahem, qui n'avait pourtant pas le droit de garde de l'enfant a réussi à faire sortir Rayane de l'Algérie vers le Danemark sous un faux nom, Yacob Phil Nelson, et une fausse identité. Pour l'avocate, il n'y a aucun doute, le kidnapping «orchestré» par la mère et l'ambassadeur du Danemark à Alger n'a pu aboutir sans la complicité du ministère des Affaires étrangères. «L'enfant Rayane a été kidnappé sous la haute surveillance du ministère des Affaires étrangères algérien», accusent l'avocate et son client. Affirmant détenir des noms, l'avocate accuse trois personnalités du ministère des AE dont l'un, dit-elle, a été promu ambassadeur «pour service rendu». «C'est un enjeu politique et diplomatique», soutient l'avocate qui qualifie cette situation de dramatique. Le père dont le fils Rayane, raconte-t-il, a été enlevé à la sortie de son école en 2008 à l'âge de 8 ans a été «séquestré» pendant 13 mois à Alger avant d'être «transféré» vers le Danemark. Ahmed Hammadi qui dit avoir frappé à toutes les portes pour pouvoir récupérer son enfant en vain, reçoit en 2009 un courrier signé par l'ambassadeur du Danemark, l'informant que l'enfant et sa maman, hébergés à l'ambassade, «ont quitté les lieux il y a quelques jours, sans donner la nouvelle adresse ». M. Hammadi poursuit actuellement son combat au Danemark, où se trouve son fils, pour avoir le droit de visite. Selon son avocat, ces chances sont très minces. «Mon avocat danois m'a affirmé que je peux bénéficier de dix minutes de visite avec une surveillance policière avec l'intervention diplomatique algérienne, sans quoi le père qui est condamné à verser une pension alimentaire ne pourra jamais revoir son fils». Deux autres pères, dans la même situation, venus témoigner s'interrogent sur «le rôle que joue la justice algérienne pour protéger les Algériens et leurs enfants '». En dépit des décisions de justice en leur faveur, ils se retrouvent interdits de voir leurs enfants. Maître Benbrahem qui interpelle le président de la République demande la mise en place d'une convention bilatérale, pour la protection des droits des enfants nés d'un mariage mixte.





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