Fini la navigation à vue, fini les
objectifs à très court terme, tant dans le secteur de l'Agriculture que celui
des forêts, ont affirmé les responsables des 2 secteurs qui ont animé dimanche,
une réunion d'information et de sensibilisation des agriculteurs de la daïra de
Khémis-Miliana et Sidi Lakhdar.
Une réunion qui s'est tenue dans la matinée
de dimanche au centre culturel de Khémis-Miliana et présidée conjointement par
le directeur des Services agricoles de la wilaya d'Aïn Defla, M. Achour
Merazka, et Mr. Abdellah directeur des Forêts.
Cette réunion, il faut le signaler, la
10ème du genre, une par daïra, dans 30 communes s'est attelée à informer et
sensibiliser les quelque 1.600 agriculteurs que compte la daïra de
Khémis-Miliana à elle seule, sur la mise en application du plan de renouveau de
l'agriculture et du monde rural. Les responsables des 2 secteurs ont surtout
mis l'accent sur les enjeux vitaux de ce plan qui a pour objectif, non seulement
d'assurer à l'Algérie l'autosuffisance alimentaire à moyen terme, mais de quoi
faire du pays un pays exportateur, surtout que les conditions pour atteindre
ces objectifs sont réunies : la terre, l'eau, et les agriculteurs avec leur
savoir-faire ont expliqué les animateurs, en précisant que ce qui manque le
plus c'est l'organisation rationnelle des activités du secteur et des procédés
de production à haut rendement surtout.
Pour ce faire, selon les responsables,
chaque wilaya a signé avec le ministère de l'Agriculture un plan précis des
engagements fermés avec des objectifs de production définis, d'abord pour les
filières primordiales à savoir la production de pommes de terre, la wilaya
d'Aïn Defla étant la région où la production est déjà de l'ordre de 35 à 40 %
de la consommation nationale, les céréales avec 8.000 ha, mais avec des besoins
de 90 millions de tonnes et 20 millions importés, les viandes blanches (poulet
de chair).
S'agissant des moyens financiers qu'apporte
l'Etat sous formes de crédits et autres soutiens à la production agricole pour
les 22 filières productives, il a été mis à la disposition des 2 secteurs de la
wilaya (agricultures et forêts) quelque 200 milliards de centimes pour l'année
2009, avec des soutiens d'investissements variables entre 30 et 60 %.
Pour ce qui est de l'eau, il a été rappelé
que la wilaya d'Aïn Defla est la région la mieux lotie du pays avec ses 5
barrages importants et ses dizaines de retenues. A ce propos, on n'a pas manqué
de lancer de sévères critiques à l'ONID (hydraulique) «qui ne gère pas les
ressources hydriques, en parfaite harmonie avec les besoins, aux moments précis
les disponibilités hydriques pour l'irrigation induisant des retards dans le
développement normal du cycle végétal». Selon les responsables, il est à espéré
que c'est au secteur de l'agriculture de gérer l'eau d'irrigation pour la
mettre à la disposition des agriculteurs.
A propos du soutien aux agriculteurs, le
DSA, tout en reconnaissant qu'il y a eu des failles dans l'attribution de ces
soutiens, ici et là, ils ont été d'un grand apport dans le développement
important qu'a connu le monde agricole depuis 2002 à nos jours.
Cependant, a-t-il précisé, le secteur de
l'Agriculture à lui seul ne peut tout gérer, aussi l'apport des autres secteurs
(commerce, industrie...) est plus qu'indispensable. En outre, il a précisé que
«les parasites qui interviennent dans les différents circuits doivent être
éliminés et c'est l'affaire de tous» ajoutant : «le soutien de l'Etat cible
toutes les filières hormis la culture des pastèques et des melons». Faisant le
bilan du soutien de l'Etat aux agriculteurs, il a affirmé que les approches rapportées
ici et là ont été démesurées étant donné que (selon lui) chaque agriculteur a
bénéficié en moyenne d'un soutien de 60 millions de centimes échelonnés sur une
période de 7 ans, ce qui est jugé «relativement dérisoire». Tout en rappelant
que «cet investissement de l'Etat sous forme de soutien n'est pas un
investissement à perte mais producteur de richesses, d'emploi et de
développement et les résultats sont là et plus que probants».
Le directeur des Forêts, M. Ahmed Abdallah,
parlant du développement de l'espace rural, a développé le plan mis en oeuvre
par son secteur, plan qui vise l'amélioration des conditions de vie des
habitants des zones rurales, produits agricoles, création d'emplois,
valorisation des terres, fixation et retour les populations qui avaient fui en
direction des grands centres urbains. Pour ce faire, le secteur a financé
quelque 35 projets (routes, assainissement, désenclavement, électrification
rurale) avec une enveloppe qui avoisine les 30 milliards de centimes. Lors des
débats, des agriculteurs de la région se sont plaints des agressions contre le
patrimoine agricole et ses équipements. «Ce a quoi le DSA a demandé aux uns et
aux autres d'assumer leurs responsabilités et protéger ce patrimoine.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M N
Source : www.lequotidien-oran.com