Algérie - A la une


Khemis Miliana
Ce sont les éboueurs contractuels qui émargent au dispositif du «Filet social» qui, pour attirer l'attention des responsables administratifs, ont débrayé mardi et mercredi derniers.Ils nous ont fait part de la précarité de leur emploi, de ses nuisances, de sa pénibilité, de l'absence de protection contre les dangers auxquels ils font face au quotidien par tous les temps et généralement de nuit. Ils disent affronter les rigueurs du froid hivernal, les ordures en tous genres, sources de toutes les maladies, les chiens errants qui pullulent au niveau des décharges et les risques de blessures lors de la manipulation des déchets, pour un salaire de 5 400 DA par mois qu'ils ne perçoivent qu'une fois tous les 45 jours, voire même au bout du 2e mois.Ils disent aussi se plaindre de l'absence de tenues de protection : pas de gants, ils manipulent les déchets à mains nues, pas de souliers de sécurité, pas de blouse de travail, pas de sachets de lait à l'instar des éboueurs titulaires.Pour ne pas laisser la ville rouler encore plus sous les ordures qui déjà stagnent ici dans les nombreuses décharges, 2 délégués des 19 éboueurs concernés ont été reçus mercredi en milieu de matinée par le chef de daà'ra, assisté du SG de l'APC, à qui ils disent avoir exposé leurs doléances.Concernant les tenues de protection, il leur a été répondu qu'en l'absence de statuts concernant le dispositif du «Filet social», l'APC ne peut engager de dépenses, mais il leur a été promis que des démarches seront entreprises pour solliciter une dérogation quant à l'acquisition de tenues de travail.Pour ce qui est du retard des paiements, le chef de daà'ra, qui selon eux a reconnu que ces retards sont intolérables, leur a promis que le nécessaire sera fait pour qu'ils puissent recevoir leur paie dans les délais.Pour ce qui est des statuts, il leur a été clairement signifié que ni l'APC, ni la daà'ra, ni même la Wilaya ne sont compétentes pour en élaborer.Certains d'entre eux vivent cette précarité depuis des années sans avoir eu droit à leur intégration.Le plus malheureux c'est que, selon leurs dires, l'un d'entre eux, usant de la menace, de la force et du chantage, a pu «décrocher» son intégration et qui, de surcroît, ne travaille presque pas.Ils disent que malgré toute la pénibilité et la précarité de leur emploi, ils se sont toujours acquittés de leurs tâches et espèrent que leurs doléances seront prises en considération, espérant aussi qu'un jour, ils seront intégrés avant qu'il ne soit trop tard parce que, paraît-il, ce dispositif allait être bientôt clèturé.
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