Kabylie - Renouvellement partiel du Sénat

Le RCD en pole position La Kabylie va vivre, tout comme les autres régions du pays, ce 28 décembre, un rendez-vous électoral avec le renouvellement des membres du Conseil de la nation. Les partis politiques en lice tels le FLN, le RCD et le RND affûtent leurs armes, le FFS ayant opté pour le boycott et les partis islamistes pas encore vraiment implantés dans la région. Selon les observateurs, le RND ne semble pas bien placé pour ces élections, son candidat étant un ancien administratif qui, dit-on, est assez loin de la chose politique, et son staff régional donnant l’impression de ne pas s’être suffisamment «décarcassé» pour essayer de faire passer ce candidat. Il est vrai que le nombre des grands électeurs de ce parti ne saurait faire pencher la balance de son côté. L’autre force politique qui pouvait récolter le siège est, en l’absence de la première force politique de la région, le FFS, le parti de Belkhadem, le FLN. Cependant, la donne semble avoir changé avec la candidate du FLN, une dame qui ne semble pas être soutenue par l’ensemble des élus de ce parti. D’ailleurs, en aparté, plusieurs de ces élus ont fait part de leur intention de voter pour le candidat du parti adverse. Ainsi, le candidat du RCD, président de l’APC de Mekla, un élu assez estimé tant de ses administrés que de ses pairs, y compris ceux appartenant à d’autres formations partisanes, risque fort de ravir le poste et ainsi créer la surprise dans le camp du FLN. Approchés, des gens de la mouhafadha affirment que «le choix du parti n’est pas heureux». Ayant souligné que, malgré tout, cette candidate est issue d’un scrutin normal et donc choisie par les élus eux-mêmes, ils diront que «le choix n’a pas été serein car de nombreux paramètres étaient entrés en ligne de compte, mais la réalité est là: le parti risque fort d’y laisser des plumes». Le RCD, pour sa part, semble très sûr de sa partie avec son candidat, du fait d’abord de l’absence de son éternel rival le FFS, ensuite parce qu’il occupe le second rang en nombre d’élus dans la wilaya. Cependant, plus que le poste de membre du Conseil de la nation, ce sont plutôt les locales et les législatives qui, désormais, requièrent toutes les énergies. Ce 28 décembre, il y aura des surprises, certes, mais les véritables paris restent ouverts pour les scrutins de 2007. Alors, les formations politiques se devront réellement de mouiller la chemise pour capter l’intérêt des citoyens. Tout le monde le sait, y compris les formations traditionnelles qui appréhendent les urnes, le FFS ayant actuellement des problèmes avec ses anciens militants et le RCD devant d’abord réussir son congrès.