Algérie

Kabylie


Les « antidialoguistes » prêchent la réconciliation La Kabylie a retrouvé sa « vitalité politique » à l?issue des dernières élections partielles. Ce constat a été établi par les animateurs de « l?aile antidialoguiste » du mouvement citoyen, qui se sont exprimés, hier, au cours d?une conférence de presse animée au siège d?El Watan, à Alger. Les orateurs, qui se sont félicités du maintien de la carte politique traditionnelle de la région, ont estimé que ce scrutin a livré, au moins, deux messages importants. Il s?agit, selon les conférenciers, « de l?échec de la stratégie infâme mise en place par le Pouvoir et ses relais pour mâter la Kabylie par le chantage et la corruption, ainsi que l?attachement clair de la population aux partis de l?opposition démocratique ». Les délégués « antidialoguistes » ont analysé le taux d?abstention élevé qui a caractérisé le scrutin du 24 novembre dernier. « Les jeunes, qui étaient derrière la dynamique citoyenne du mois d?avril 2001, ont boudé les urnes. Cela s?explique par le manque de confiance dans l?Administration qui organise, gère et contrôle les consultations électorales », ont-ils souligné. Cependant, pour donner plus de vigueur et de dynamisme à la Kabylie et rendre à la région sa cohérence sociopolitique, les animateurs de la conférence ont lancé un appel aux forces politiques de la région, pour construire un « front commun » contre le Pouvoir qui cherche, selon les orateurs, à bloquer les Assemblées issues du dernier scrutin. A cet effet, les initiateurs du projet ont rédigé un « document de base » destiné, ont-il précisé, à « toutes les forces de l?opposition démocratique ». Qui va se réconcilier avec qui, sachant que les promoteurs de cette idée ont, eux-mêmes, brocardé certains acteurs politiques, dont le FFS et la tendance dialoguiste des archs ? « Il n?est pas question de se réconcilier avec le Pouvoir et ses relais », ont-ils tranché. Dans un autre registre, les « antidialoguistes » ont écarté toute éventualité de dissolution de leur structure, bien qu?ils reconnaissent que les partis se sont rappropriés le paysage politique en Kabylie. Les « antidialoguistes » comptent continuer le combat pour faire aboutir les revendications citoyennes contenues dans la plateforme d?El Kseur.
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