Jumelage Bejaia-Créteil

Un contrat d’amitié entre les deux villes Bejaia, ville trois fois millénaire, métropole régionale de 300.000 âmes où tout reste encore à faire, et Créteil, 81.000 habitants dont une forte communauté originaire de Bejaia, pensent et regardent dans la même direction... C’est ce qui ressort de ce projet de jumelage que les deux villes veulent imposer dans une forme nouvelle, perçue beaucoup plus comme partenariat. La pyramide, du coup, s’en est trouvée inversée en ce sens que c’est la base qui porte les échanges jusqu’à pouvoir les imposer aux traditionnels décideurs, bien obligés d’entériner. Un peu à la manière du centralisme démocratique soft et porteur de progrès et d’échanges multiformes. Il s’agit pour les deux partenaires d’insuffler une dynamique novatrice à des échanges, dans le cadre d’un contrat d’amitié car il s’agit d’aller à petits pas, par paliers successifs... A l’origine, la volonté d’un homme, Laurent Cathala, député-maire de Créteil, de jumeler sa ville à une cité maghrébine. C’est dire que le choix de Bejaia ne s’est pas imposé d’emblée. Il résulte de la volonté d’un groupe d’hommes et de femmes, Français d’origine algérienne et Bejaouis de naissance, qui après une visite à la ville-lumière ont eu le coup de foudre pour la cité. L’opération de lobbying est venue tout naturellement se greffer autour des contacts pris avec les associations locales, les universitaires, les industriels, les jeunes et les moins jeunes... un panel représentatif de Bejaia. Résultats immédiats de cette entame, plutôt réussie, la création de deux collectifs, Créteil-Bejaia de l’autre côté de la mer et Bejaia-Créteil ici. But assigné à ces organismes: mener à bien un partenariat exemplaire, basé sur la réciprocité des échanges et des concepts.