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JSK : les limites de la ligne d'attaque




Deux jours après le nul concédé face au Raja de Casablanca en Ligue des Champions africaine, la déception et surtout la frustration sont encore de mise en Kabylie.La déception est compréhensible dans la mesure où la formation kabyle se devait de glaner les trois points de la victoire pour se hisser à hauteur de son adversaire direct et se remettre en course pour la qualification aux quarts de finale de la compétition. Mais voilà que les Canaris ont finalement raté l'occasion de l'emporter face à un onze marocain Raja qu'ils auront dominé durant presque toute la partie. Pis encore, cette déception fut teintée d'une frustration du fait que la JSK a été volée, car l'arbitre rwandais Louis Hakizimana a fermé les yeux sur un penalty flagrant en fin de match qui aurait pu récompenser les camarades de Nabil Sadou pour leur formidable débauche d'énergie. Les 90 minutes réglementaires étaient pratiquement consommées et on jouait déjà le temps additionnel lorsque le défenseur marocain Arjoune déviait le cuir de la main au niveau du point de penalt. L'arbitre, était pourtant bien placé pour siffler la faute qui aurait pu permettre à la JSK de croire au miracle.
Tous les joueurs kabyles entourèrent le referee et les milliers de supporters locaux se levèrent comme un seul homme pour crier au penalty mais le directeur du jeu désigna le point de corner. "Il faut être aveugle pour ne pas voir une telle faute", dira, en fin de match, le capitaine Nabil Sadou. "Le penalty était flagrant et la décision de l'arbitre est tout simplement scandaleuse", enchaîne Bencherifa. "Il n'y a rien à dire, la JSK a été volée par l'arbitre car le penalty était indiscutabl", fulminait aussi le président Chérif Mellal alors que d'anciens arbitres internationaux comme Haimoudi, Benouza et Bichari ont visionné lusieurs fois cette action litigeuse et étaient étonnés de la décision de l'arbitre qui était pourtant très proche de l'action. "Cela fait longtemps que j'ai senti qu'il existait une différence de statut au niveau des clubs africains et je suis persuadé que s'il y avait la même faute au profit de l'Espérance ou du Raja, l'arbitre aurait sifflé aussitôt le penalty, mais il ne siffle pas pour la JSK, c'est comme ça", a déclaré, au cours du point de presse d'après-match, le coach kabyle Hubert Velud visiblement courroucé par une telle injustice.
En fait, une telle affirmation vient relancer le débat sur l'arbitrage africain et les jeux de coulisses au sein de la CAF même si l'entraîneur de la JSK ne l'a pas affirmé explicitement, surtout lorsqu'on rappellera que la JSK a été défaite à Tunis sur un penalty qui était largement contestable. Ceci dit, si les joueurs tout comme les dirigeants de la JSK n'ont plus que leurs yeux pour pleurer après un tel cauchemar, ils doivent certainement se rendre à l'évidence que les matchs de Coupe d'Afrique ne se disputent pas uniquement sur le rectangle vert ; ils se jouent aussi dans les coulisses. Et si les Canaris ont montré, une fois de plus, leurs limites offensives et surtout leur manque d'expérience internationale, notamment lors de ce dernier match contre
le Raja qu'ils ont pourtant dominé de la tête et des épaules sans pouvoir inscrire le moindre but, surtout en première mi-temps, les dirigeants kabyles, de leur côté, auront certainement compris, au fond d'eux-mêmes, que la Ligue des Champions africaine n'est pas une mince affaire car elle ne relève pas seulement du domaine sportif.

Mohamed HAOUCHINE


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