Algérie

Journée mondiale de lutte contre le sida



Disponibilité des spécialistes et désintérêt des citoyens Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida, l’auditorium B. Talahit du campus Mourad Salim Taleb de l’université d’Es-Sénia, a abrité, hier, une conférence sur l’épidémiologie et la prévention du VIH-sida. Animée par le professeur N. Midoun, cette importante manifestation n’a cependant attiré qu’une vingtaine de personnes, étudiants et gens de la presse pour l’essentiel. Selon le conférencier, les Etats ne s’engageant pas suffisamment dans l’ardue bataille contre le sida, plus aucun continent ou pays n’est épargné. Dans son intervention, le professeur N. Midoun a fait ressortir qu’en Algérie, le dépistage a commencé en 1985 et que depuis cette époque, déjà lointaine, les statistiques font état de 1868 séropositifs à Oran. Concernant Oran, les sources de l’Institut Pasteur d’Alger font ressortir 2 à 3 consultants par jour. Cependant, en raison de la sous-déclaration de cette terrible maladie et de l’indisponibilité de données fiables, le conférencier s’est refusé à avancer un quelconque chiffre afin, dit-il, de ne pas tromper l’opinion. Selon le professeur Midoun, en Algérie, le premier cas a été détecté en 1985 à Tamanrasset et depuis lors, le fléau prend des proportions inquiétantes au point que plus aucune wilaya n’est épargnée. De même source, on apprend que de passage à Alger où il a eu des relations sexuelles dans un hôtel, le premier algérien à avoir été contaminé par le virus s’est ensuite rendu dans sa wilaya, Tamanrasset, lieu de prédilection de nombreux subsahariens. Pour démontrer la gravité de cette maladie et les dangers qu’elle fait encourir au genre humain, le conférencier cite l’exemple de l’Ouganda où 50% de la population sont atteints ainsi que l’Afrique du Sud où elle fait des ravages. Le virus du sida étant en perpétuelle mutation, l’intervenant assure qu’en dépit de la mobilisation d’énormes moyens, pas un seul cas de guérison complète n’a encore été enregistré à travers le monde. Dans les pays développés, explique t-il où le traitement revient à 15000 euros par mois et par individu, les recherches pour réduire le nombre de médicaments à prendre à la fois se poursuivent sans discontinuer et à une cadence accélérée. Les personnes atteintes devant nécessairement prendre jusqu’à 30 médicaments par jour, d’éminents spécialistes consacrent l’essentiel de leur temps au travaux de laboratoire à la recherche des voies et moyens susceptibles de réduire ce nombre. Quelqu’un ayant posé la question pour savoir quel crédit accorder aux charlatans -venant du sud du pays- qui prétendent avoir finalement découvert le remède contre le VIH-sida, le professeur N. Midoun conseille de faire attention et ne pas se laisser berner. Une remarque, le thème de la conférence étant particulièrement intéressant, il est dommage que seules 20 personnes, journalistes compris, ont répondu favorablement à l’invitation des organisateurs.
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