Algérie

Journée d?étude sur la réinsertion des anciens détenus à Souk Ahras



« Revoir les textes juridiques » Les anciens détenus sont des citoyens à part entière, une fois leur peine purgée. Sous le patronage du wali de Souk-Ahras, le bureau de wilaya de l?organisation nationale de réintégration et de réinsertion des prisonniers (ONRRP), a organisé jeudi au théâtre Mustapha Kateb une journée d?étude sur la réinsertion des anciens détenus. L?allocution de Ammar Hamdini, le secrétaire général de l?organisation, s?est voulue un sévère réquisitoire contre toute la société et les responsables à tous les niveaux, qui, selon lui, n?ont pas encore mesuré l?importance des objectifs pour lesquels milite son organisation. Il dira à ce sujet : « La délinquance, sous toutes ses formes, les suicides, la consommation de drogue qui fait des siennes parmi les jeunes, le phénomène des harraga et autres, sont le résultat d?une mauvaise prise en charge des jeunes, y compris la frange des anciens détenus. Nous considérons ces derniers comme citoyens à part entière une fois leur peine purgée ». Et d?ajouter : « Plusieurs textes juridiques allant à contresens de la logique sont à revoir. Nous n?arrivons pas à concevoir la logique avec laquelle certaines instances agissent, en excluant des cadres formés par l?Etat, suite à des condamnations dont la durée et la nature ne sont pas préjudiciables aux fonctions ou aux postes qu?ils occupent. Idem pour les autres catégories qui tentent vainement de réintégrer la société, mais se trouvant confrontées à des blocages judiciaires et autres administratifs ». Le même interlocuteur n?a pas trouvé normal que soit refusée la réintégration de quelques employés de la fonction publique, suspendus à titre préventif, même après acquittement. Il a, par ailleurs, fustigé un certain mouvement associatif dont le rôle se limite à quémander les subventions et à animer des fêtes, alors que des milliers de jeunes « se meurent » sous l?effet du désespoir ou « offrent leurs corps aux poissons ». Il critiquera, au même titre, les responsables du ministère de la solidarité et de la famille pour certaines démarches et manières d?agir, jugées « peu orthodoxes ». Pour avoir contribué à décrypter certains messages et décrit avec analyses certaines activités de l?organisation, les approches de la presse écrite ont été classées dans le sillage d?une campagne émanant de cercles tendancieux, et ce sans jamais effleurer, même allusivement, le tribut payé par la corporation depuis des années. « Je ne suis pas un homme politique et je ne suis pas en campagne électorale ; nous n?aspirons pas à recevoir une contrepartie pour le travail bénévole que nous assumons toujours avec entrain et amour, et nous avons, d?ailleurs, refusé toute subvention étatique pour éviter les commérages », a-t-il martelé à plusieurs reprises, avant de solliciter le concours de tous les responsables pour protéger cette frange vulnérable de la société. Ne ratant aucune occasion de combler d?éloges les instances judiciaires, Ammar Hamdini a exhorté toutes les parties représentées lors de cette réunion à faire preuve d?engagement autour du programme de l?organisation qu?il préside. Par ailleurs, les représentants de la société civile, les élus des APC et le P/APW, conviés pourtant à cette rencontre, ont brillé par leur absence.
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