«Je ne crois pas que les puissances soutiennent directement ces pratiques bestiales en Syrie» Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, au Temps d'Algérie :

Commentant la guerre en Syrie et les crimes abominables commis, dans ce pays par les djihadistes, Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) a, dans une déclaration au Temps d'Algérie hier, estimé que «la guerre civile syrienne, comme celles qui l'ont précédée, illustre un fait sordide : la présence, sous le vernis des hommes civilisés du XXIe siècle, d'une barbarie humaine qui ne demande qu'à remonter à la surface». Eric Denécé évoquait les assassinats collectifs, les égorgements et autres crimes commis par «l'opposition» syrienne, et la vidéo mise en line hier, montrant un «islamiste» arrachant le c'ur d'un homme avant de le manger.
«Tous les conflits civils récents l'ont malheureusement illustré (Libye, mais aussi l'Algérie des années 1990, l'ex-Yougoslavie) et j'observe que les exactions commises par ceux qui combattent soi-disant au nom de l'Islam sont encore pires, principalement parce que le niveau de recrutement de ces djihadistes est plus faible et que l'endoctrinement y est plus élevé», explique le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
«Lorsqu'on utilise des faibles d'esprits, voire des individus frustrés et malades, et qu'on leur donne carte blanche pour tuer en leur expliquant qu'il est normal et utile de le faire au nom d'une religion, quelle qu'elle soit, le résultat ne fait aucun doute : ce sont des massacres et des atrocités gratuites», ajoute notre interlocuteur.
Quelle serait la position des Etats-Unis d'Amérique, de l'Arabie saoudite et du Qatar par rapport à ces crimes commis par les djihadistes en Syrie ' «Je ne crois guère que les puissances étrangères (Etats-Unis, Arabie saoudite, Qatar) qui encouragent les factions anti-Bachar en Syrie soutiennent directement ces pratiques bestiales. Toutefois, elles ont contribué à les générer et ne font rien pour y mettre un terme. C'est absolument scandaleux et inhumain. Cela ne semble être pour elles que des épiphénomènes», selon le directeur du CF2R.