Algérie - A la une


Invitation à penser
L'Université d'Annaba accueillera ce mercredi 24 mai une journée d'étude intitulée «Pratiques discursives : réalités littéraires et médiatiques» animée par l'universitaire et spécialiste du théâtre Ahmed Cheniki.A partir de 9h30, les communications s'enchaîneront à propos du discours médiatique et de l'écriture littéraire. S'ils ne sauraient se confondre, littérature et presse partagent tout de même le même matériau qui est la langue.La réflexion pourrait d'ailleurs s'étendre aux arts et aux médias qui sont tous deux affaire de langage, avec évidemment des nuances qu'il convient d'apporter. Ahmed Cheniki, qui a mené une longue carrière journalistique avant de se consacrer à la recherche, ouvrira la journée avec une communication intitulée «Discours, questionnements et jeux médiatiques». D'autres communications de chercheurs d'Annaba, mais aussi de Souk Ahras, Guelma ou Constantine, suivront sur différents aspects. Ghada Bouchehit (Univ. Skikda) interrogera par exemple la notion d'identité et de frontières, tandis que Lamia Mecheri présentera le concept «déterritorialisé» de tiers-espace. Il sera également question d'écriture littéraire avec Nadjet Laïb (L'espace du rêve chez Tahar Djaout) et Nouha Remadnia (Hybridité langagière dans la littérature «beur»). Le discours médiatique passera aussi sous la loupe des universitaires avec Nardjess Belhani (Pathos dans les articles à dimension sociale de la presse algérienne), Dalila Gharouba (Discours médiatique avant et après l'ouverture), ou encore Oussama Laïche qui interrogera la notion de communication médiatique. A 14h, une table ronde réunira des journalistes invités.Cette journée d'étude s'inscrit dans le séminaire Positions critiques. L'équipe de recherche «Jeux et enjeux de l'Histoire et de la mémoire dans la représentation artistique et littéraire», ainsi qu'un groupe d'enseignants du département de français de l'Université d'Annaba sont à l'initiative de ce séminaire «alternatif» consacré à des questions méthodologiques et épistémologiques. «Nous avons décidé d'élaborer un programme pouvant concerner et intéresser un grand nombre de chercheurs, enseignants, doctorants et étudiants. L'essentiel, pour nous, c'est de permettre aux uns et aux autres de confronter leurs idées, au-delà de leurs positions intellectuelles et scientifiques et de mettre en ?uvre un débat serein et sérieux».Il s'agit plus précisément d'évaluer la pertinence d'approches et de concepts largement repris dans nos recherches universitaires en sciences sociales et humaines sans s'interroger véritablement sur leur pertinence dans le contexte étudié. Le choix du titre, Positions critiques, correspond ainsi à un «désir de (re)lire des concepts construits à l'aune d'un discours idéologique dominant. Cette relecture nous permettrait peut-être de contribuer à une entreprise de déconstruction des représentations et des regards portés sur les pays colonisés. Positions critiques est aussi un clin d'?il à Louis Althusser, Ibn Khaldoun et Pierre Bourdieu», lit-on dans la présentation. Une initiative rafraîchissante pour dépoussiérer les approches conceptuelles et méthodologies d'une Université algérienne qui en a tant besoin et d'une ville, Annaba, qui mérite une vie culturelle sans doute plus affirmée. Il s'agit plus largement d'une invitation à penser ouverte à tous. RDV à l'Université d'Annaba, Faculté des lettres et sciences humaines, Salle A3.
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