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Internet haut débit


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Le cadre de la visite qu'aura à effectuer, jeudi à Oran, la ministre des PTIC, Imane-Houda Feraoun, ne se limite pas au secteur local. Un projet national stratégique est à l'ordre du jour, celui de la liaison sous-marine en fibre optique Oran-Valence. En clair, il est question des derniers actes à accomplir pour mener à bout, avant fin-octobre, ce câble de 560 km, 120 Gbit/s de capacité.L'ancien CT-8 (pour s'en tenir au jargon de l'ex PTT), en l'occurrence le centre téléphonique de Bouisseville (Aïn El-Turck) désaffecté, est le point saillant de cette connexion sous-marine, en fibre optique et du programme de la visite ministérielle, à la fois. Et pour cause, c'est ce CT rénové, réadapté et spécifiquement réaménagé et rééquipé qui tiendra lieu de « centre d'atterrissage » du câble dit ‘Orval' (Oran-Valence, duquel axe d'ailleurs bifurquera la branche Alval qui desservira la capitale, en ADSL haut débit, formant ainsi une configuration de câble sous-marin en Y). C'est le point de branchement, ou le terminal, en termes plus simples.Ayant démarré, en novembre 2015, les travaux de déploiement du système Orval, via câble sous-marin en fibre optique assurant la liaison entre l'Algérie et l'Espagne, exécutés par le groupe français Alcatel-Lucent, spécialiste des réseaux IP, devront aboutir avec une petite avance, par rapport au délai contractuel, 14 mois. Il ne reste, pratiquement, que l'opération qui consiste à raccorder, au moyen de manœuvres techniques qui seront effectuées par un bateau spécialisé d'Alcatel-Lucent, le câble posé sur le fond marin au centre d'atterrissage, acte prévu dans les tout prochains jours.La directrice de wilaya d'Oran Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (PTIC), Meriem Seddiki, qui suit de très près l'évolution de ce projet conformément, aux directives de sa tutelle, met l'accent sur « le grand apport qu'aura cette liaison, en matière d'amélioration de livraison des services de haut débit, non seulement à l'échelle de l'Oranie, mais sur le plan national tout entier », tout en soulignant que « le réseau Orval représente un investissement technologique stratégique, qui viendra renforcer l'accès aux services réseau de qualité élevée». Avec un déploiement prévu, avant la fin du mois en cours, ce système à 120 Gbit/s est conçu pour offrir une capacité maximale de 20 Tbit/s.A l'origine, ce projet inscrit, en 2004, pour une autorisation allouée de 2,2 milliards de DA, avait été conçu dans le cadre du plan ORSEC, suite aux deux catastrophes naturelles ayant causé l'isolement de l'Algérie du reste du monde, à savoir ; l'inondation de Bab-El-Oued survenue le 10 novembre 2001 et le séisme de Boumerdès qui s'est produit le 21 mai 2003, ayant provoqué la coupure des deux câbles sous-marins ALPAL2 et SMW2, au départ d'Alger.Finie l'ère de la dépendance à un seul câbleDeux autres faits majeurs sont venus conforter cette décision, à savoir : le retrait, en janvier 2006, de l'exploitation commerciale du câble SMW2, à la faveur de la mise en service du câble SMW4, à partir de Annaba, et la coupure, en mars 2009, du câble SMW4 ayant entraîné une congestion du trafic voies et données (Internet). L'objectif, initialement assigné à ce projet de réalisation d'une liaison à fibres optiques sous-marine Oran-Valence, système intégré aux réseaux de télécommunications sous-marins et terrestres, était donc de « doubler et protéger efficacement ALPAL2 et SMW4 ».Ce câble, devant contenir six fibres optiques de haute technologie et s'étendant sur une longueur estimée à 500 km, figure parmi les actions concrètes inscrites au registre de la coopération entre l'Algérie et l'Espagne, dans le domaine des TIC. Ce câble contenant six fibres optiques de haute technologie de ligne est en fait constitué de deux types de câbles sous-marins et terrestres (2 paires et 4 paires de fibre optique). La nécessité, voire l'urgence, de la mise en place de ce câble s'est avérée, de manière très évidente, après l'incident survenu, en octobre 2015, qui a effectué la liaison en fibre optique Annaba-Marseille, ayant enfoncé l'Algérie dans un black-out de six jours, avec comme pertes sèches de 100 millions de DA par jour, sans parler des dommages collatéraux. La ministre des PTIC, Imane-Houda Feraoun, avait plaidé, au lendemain de cet épisode, pour le déploiement de nouveaux câbles comme seule et impérative solution pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise, annonçant dans la foulée le début de réalisation, le mois suivant (novembre 2015), de nouveaux câbles en fibre-optique sous-marin Oran-Valence et Alger-Valence, pour 36 millions d'euros (26 millions pour le projet Oran-Valence et 10 millions pour celui d'Alger-Valence).La ministre avait alors évoqué une « simple coïncidence » entre ces projets et l'incident ayant touché le câble SMWE4 Marseille-Annaba, d'octobre 2015 (faut-il le préciser car il y'en a eu d'autres avant et après, notamment celui survenu en mars 2016, où le câble avait été déterré au niveau de la plage de Sidi Salem sous l'effet des intempéries). Un an plus tard, la ministre fera, donc, jeudi à Oran, le point de situation sur le câble, en fin de chantier, Oran-Valence, lequel est l'axe principal d'où dérivera le segment desservant Alger.Le Technoparc d'Oran prêt à démarrerUn autre important projet, celui de la réalisation d'un Technoparc à Oran, est également inscrit sur la feuille de route de la ministre de PTIC, pour sa mission d'Oran. Longtemps resté dans les tiroirs, au point qu'il a failli être classé pour de bon, ce dossier doit sa résurrection à Mme Imane-Houda Feraoun, qui l'a complètement relancé, selon les aveux de la responsable locale du secteur. En clair, la ministre des PTIC, qui sera accompagnée par le DG de l'Agence nationale de promotion et de développement des Parcs technologiques (ANPT), se déplacera, au site réservé, par la wilaya, à cette structure, une assiette de plus de 32 ha, située au pôle de Belgaïd, pour « s'enquérir des dernières retouches, avant le lancement imminent de ce projet ». Tout est prêt, en effet, selon la même source, pour entamer la réalisation du parc technologique, les pouvoirs publics ayant opté pour l'accélération des procédures de passation de marché, souligne-t-on. Appelé à développer la création de start-up de la région et à créer un certain nombre d'activités dédiées aux sociétés de TIC, ce Technoparc d'Oran sera doté d'un incubateur de recherche et d'un multi-locateur pour start-up. Il servira, également, de catalyseur en assurant des prestations de services (TIC) au profit d'entreprises économiques et industrielles de la région-ouest. Cette infrastructure sera directement, connectée par fibre optique, au système Orval via câble sous-main et aura pour particularité de disposer d'une liaison autonome au réseau international pour servir de liaison de secours.


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