Algérie

Interdiction d’exportation des produits ferreux et non-ferreux



Le Club des exportateurs monte au créneau La décision d’interdire, à compter du premier janvier prochain, toute opération d’exportation de métaux ferreux et non-ferreux, fait monter au créneau le Club des exportateurs, une association qui n’a pas encore son agrément. Hier, au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Hilton d’Alger, les exportateurs de ces produits ont mis au-devant la catastrophe qui va survenir si cette décision venait à être appliquée. «Les professionnels veulent surtout faire part de leurs craintes quant aux conséquences de cette décision sur une profession qui emploie plus de 40.000 personnes, à commencer par la récolte des déchets au niveau des décharges, sans oublier les nombreux sites et usines générateurs de déchets», a-t-on déclaré. Et d’ajouter que cette activité «joue un grand rôle dans la protection de l’environnement à travers le ramassage de 200.000 tonnes/an en produits de tous genres destinés à l’exportation puisqu’ils ne peuvent êtres traités en Algérie». La corporation reconnaît par la même occasion «l’existence de certains faux exportateurs qui produisent de faux documents, en plus de fausses déclarations, et qui ne rapatrient pas l’argent issu des opérations d’exportation». Toutefois, elle se demande si ce genre d’activités nuisibles et «hors réglementation» de certains exportateurs véreux connus et même exclus du club doit punir toute une corporation. «Nous réaffirmons qu’il ne sera jamais permis à quelques exportateurs inconscients de causer préjudice à l’avenir de dizaines d’entrepreneurs qui s’engagent à respecter les lois de la République. Nous nous engageons à dénoncer tout dépassement», promettent les exportateurs qui se disent, par la même occasion, «désolés du refus des banques de les aider dans leur travail». Selon Noureddine Sergoua, le président du club, «l’association propose sa collaboration pour l’élaboration d’un cahier de charges qui réglemente définitivement la corporation, notamment l’élimination de certains produits qui pourraient être soumis à une autorisation spéciale à l’exportation, à savoir le câble, le rail, etc.», en application de l’article 85 de la loi de finances 2007 qui instaure cette autorisation. Notre interlocuteur réagit par la même occasion à certaines informations faisant état de fausses déclarations douanières, estimant «qu’il y a une part de vérité dans ce qui se dit car il y a des personnes qui agissent avec de faux registres de commerce, qui ne rapatrient pas l’argent mais que les autorités -à travers notamment les banques et les douanes ainsi que les services de sécurité- peuvent combattre en mettant en place les moyens nécessaires». Il pose ainsi la problématique du vol de produits dont sont victimes certaines entreprises nationales. Pour Noureddine Sergoua, «il faut imposer une surveillance stricte à ce genre d’entreprises». Et d’ajouter qu’il est difficile dans ces conditions de reconnaître et le nombre d’exportateurs et récupérateurs de produits ferreux et non-ferreux, et les sommes colossales amassées à travers l’exportation». Un cri d’alerte est lancé à l’occasion, interpellant le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub, afin de «clarifier les choses» et «laisser vivre» les milliers de personnes qui n’ont d’autres ressources que ce négoce.



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