Intelligence économique L'Algérie couve son modèle

Face aux différents bouleversements que subissent de plein fouet les économies des pays développés et émergents suite aux crises répétitives qui secouent le monde, l'entreprise algérienne doit favoriser dans sa stratégie la compétitivité et l'innovation. Pour cela, les PME algériennes, ou du moins les groupes industriels, doivent impérativement s'imprégner des principes de l'intelligence économique (IE) qui leur permettront de réaliser une meilleure performance et arracher une place parmi ses concurrents sur le marché international. Levier de croissance et instrument de maîtrise de l'environnement concurrentiel, l'IE doit être ce concept sur lequel la PME fondera sa politique économique. L'IE est en fait cette maîtrise de l'information stratégique utile aux acteurs économiques. Il s'agit d'un état d'esprit qui considère l'information comme un facteur de compétitivité de l'entreprise. L'IE propose des solutions techniques efficientes et adaptées aux conditions de chaque entreprise afin qu'elle puisse interagir avec son environnement. Ce qui donne à la société la possibilité de se créer une veille stratégique face aux périls auxquels elle serait éventuellement exposée. "L'IE est une culture stratégique qui conçoit le management, autrement basée sur le principe de l'horizontalité et non pas de la verticalité", explique Nicolas Moinet, professeur des universités à l'Institut d'administration des entreprises, au cours d'une journée sur l'IE, organisée hier par l'Institut de management stratégique et d'intelligence économique (Imsie) à l'Ecole supérieure des affaires (Esaa). Tout en encourageant les entreprises algériennes à s'approprier l'IE comme un credo, M. Moinet invite responsables et opérateurs économiques "à mieux comprendre" d'abord ce qui se fait de par le monde à ce propos avant de concevoir son propre modèle d'IE.