Incendie dans un camp de réfugiés subsahariens à Ouargla

Le bilan des victimes de l'incendie, selon toute vraisemblance d'origine accidentelle, qui s'est déclaré, hier tôt le matin, dans un centre d'accueil de ressortissants subsahariens à Ouargla, fait état de 18 personnes décédées dont 2 mineurs et 3 femmes, ainsi que 50 blessés qui ont été évacués vers l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Ouargla, selon un bilan de la Protection civile.Younès Djama - Alger (Le Soir) - Ces réfugiés ont péri suite à l'utilisation de bonbonnes de gaz, selon Karim Zidane, directeur de la Protection civile de Ouargla qui s'est exprimé à la radio nationale. «L'incendie est survenu à 3h du matin au centre de réfugiés maliens de Ouargla (capacité d'accueil 200 personnes, Ndlr). Nous avons enregistré 18 morts dont deux enfants et les blessés ont été évacués à l'hôpital de la ville», a souligné le responsable, précisant que l'incendie avait été «maîtrisé».La police scientifique s'est déplacée sur les lieux afin de déterminer les causes du sinistre, ajoute la même source. «Nous avons pris en charge, dès l'aube, 47 blessés légers qui, à l'heure où je vous parle (hier midi, Ndlr), ont déjà quitté l'hôpital. Nous avons cependant gardé en observation sept blessés graves de différentes nationalités. Et j'insiste pour dire que les blessures sont superficielles, puisqu'elles résultent pour la plupart d'une bousculade et non pas des brûlures. L'ensemble du personnel de l'hôpital est mobilisé pour apporter les soins nécessaires aux blessés», a, de son côté, affirmé, hier, le directeur de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Ouargla, Salah Smaïl, sur les ondes de la Chaîne 3.Une cellule de crise présidée par le wali de la wilaya, Saâd Agoudjil, a déjà entamé dans la région de Saïd Otba les démarches de prospection pour trouver un centre de substitution destiné à l'accueil des rescapés.La Direction générale de la Protection civile a annoncé dans un communiqué qu'aussitôt alertés, ses services «ont mobilisé d'importants moyens humains et matériels» pour venir à bout de cet incendie avec un effectif composé de 50 éléments tous grades confondus et des moyens matériels composés de 6 camions anti-incendie, 6 ambulances et 3 véhicules de liaison ainsi que 2 camions de transport de matériel.Le ministère des Affaires étrangères a rendu public un communiqué dans lequel il annonce qu'une cellule de crise au niveau de ce département a été mise en place depuis l'annonce du drame. Laquelle cellule de crise «coordonne son action avec l'ensemble des institutions nationales concernées pour suivre l'évolution de la situation et l'identification des victimes».Le MAE tient à saluer la «réactivité» et le «professionnalisme» des services compétents du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et notamment des agents de la Protection civile, «dont l'intervention a pu circonscrire et venir rapidement à bout de cet incendie, épargnant ainsi de nombreuses vies humaines».490 ressortissants nigériensrapatriés prochainement «àla demande du gouvernement nigérien»La présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès, a annoncé , hier, sur la Radio-Chaîne 1 que près de 5 000 ressortissants issus de la région subsaharienne ont été rapatriés de différentes régions du pays vers leurs pays d'origine ces dernières semaines. Elle a aussi annoncé qu'un programme de rapatriement touchera les prochains jours 400 ressortissants nigériens à Ouargla et 90 autres installés dans la région d'El-Oued, cela, a-t-elle précisé, «àla demande du gouvernement nigérien».Cette semaine, à partir de la circonscription de Dar-El-Beïda (Alger), 600 ressortissants subsahariens ont été rapatriés vers leurs pays d'origine, a encore annoncé la présidente du CRA qui a révélé aussi que d'autres opérations similaires auront lieu dans les jours et semaines à venir.