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Impact de la grève du personnel technique du métro d'Alger sur la sécurité



Impact de la grève du personnel technique du métro d'Alger sur la sécurité
Alors qu'un représentant des travailleurs de CAF Argelia met en garde contre d'éventuels problèmes de sécurité induits par l'absence de maintenance depuis le début de la grève, la direction rassure les usagers du métro sur le total contrôle de la situation.Le personnel technique de l'entreprise espagnole CAF Argelia, sous-traitant de la RATP chargé de la maintenance des rames du Métro d'Alger, a entamé un mouvement de protestation, suivi d'un arrêt de travail effectif depuis la soirée du mercredi 3 avril dernier. Le débrayage risque de se prolonger dans le temps alors que les négociations avec la direction continuent. Un des trois représentants syndicaux de ces travailleurs, Mustapha Rahal, a interpellé les médias via un communiqué dans lequel il affirme que "la sécurité du métro d'Alger est compromise". M. Rahal estime que le service minimum de maintenance, mis en place par la direction depuis le début de la grève, ne suffit pas à garantir la sécurité des usagers. "Je tiens à informer l'opinion publique que la sécurité du matériel roulant du métro est compromise et que les responsables qui ont décidé de mettre les trains en exploitation ont fait un acte irresponsable et irréfléchi", a-t-il écrit dans le communiqué.Joint par téléphone, M. Rahal précise, en outre, que depuis le début de la grève, la direction de CAF Argelia a chargé ses cadres d'effectuer les visites de sécurité à la place du personnel technique gréviste. "Le contrôle actuellement opéré sur les rames est partiel car ils sont deux ingénieurs à le faire alors que, d'ordinaire, il faut quatre techniciens pour la vérification journalière", rapporte-t-il. Pis encore, M. Rahal affirme que "la maintenance préventive, qui suppose l'immobilisation de la rame pendant 48h tous les 10 000 km parcourus, n'a pas été effectuée sur certains trains actuellement en circulation". De même, il indique que "le système fait état de plusieurs demandes d'intervention qui ne sont pas prises en charge". De son côté, la direction de CAF Argelia dément formellement l'existence d'un quelconque risque pour les usagers du métro. "Nous ne badinons pas sur les questions de sécurité et nous avons des ingénieurs qui ont pris le relais en l'absence d'une partie du personnel technique", a répondu M. Benyacoub, directeur exécutif de CAF Argelia. Il a insisté sur le fait que "chacun des trains en circulation a subi les contrôles nécessaires". M. Benyacoub assure que les négociations sont maintenues avec le collectif des travailleurs, et ce, précise-t-il, "malgré l'illégalité de la grève". Même s'il condamne le recours aux communiqués de presse, il dit "préférer rester optimiste quant à l'issue des négociations". Egalement joint par téléphone, le P-DG de la RATP, Pascal Garret, a, lui aussi, assuré que "la situation est sous contrôle et qu'il n'y a aucun problème de sécurité". Le premier responsable de la gestion du métro d'Alger n'est pas inquiet et rappelle que "le contrat prévoit, en cas de grève, les dispositions qui ont été prises par le sous-traitant", avant d'ajouter qu'il fallait "leur laisser le temps de la négociation". Les travailleurs, qui sont en conflit social avec la direction de CAF Argelia depuis février 2013, exigent la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Ils demandent l'application de la loi 90-11 relative aux relations de travail, l'attribution du régime indemnitaire et le respect des volumes horaires.A HNomAdresse email


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