Algérie

Ils s’opposent à la dissolution de leur entreprise et réclament 12 mois de salaires



Les 119 salariés de la RCATUO entrent en grève Comme annoncé dans l’une de nos récentes éditions, les salariés de la Régie communale autonome de transport urbain d’Oran -RCATUO- se sont regroupés hier, à Sananès, pour réclamer le paiement de 12 mois et le sauvetage de leur entreprise. Le sit-in annoncé pour hier face à l’Hôtel de ville n’ayant pu être organisé pour des considérations indépendantes de leur volonté, les 119 travailleurs ont manifesté leur ferme opposition à la dissolution de la Régie et vivement protesté contre les retards apportés au paiement de leurs salaires. Interrogés, certains de ces salariés n’ont pas été tendres avec la municipalité d’Oran sur laquelle ils rejettent la responsabilité de la situation dans laquelle se débat leur entreprise. A ce sujet, H.N, un salarié qui totalise 29 années d’ancienneté déclare «Nous ne sommes pas en train de quémander l’aumône mais à réclamer nos droits. Nous exigeons le paiement des salaires pour les douze derniers mois et la prise en charge de l’entreprise par la municipalité». Ce même interlocuteur rejette le naufrage de cette entreprise sur l’APC d’Oran et le Conseil de gestion de la RCATUO. Egalement sollicité, S.B, un chauffeur dans cette même entreprise et qui compte 20 années de travaille, n’est pas plus tendre avec les gestionnaires de la RCATUO auxquels il impute la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les 119 employés. A ce propos, il assène «Nous sommes victimes des mauvais gestionnaires. Nous réclamons le paiement sans plus tarder des salaires des 12 derniers mois et une juste solution à nos problèmes. Je suis foncièrement opposé à la dissolution de la RCATUO et attends du maire d’Oran, de son wali, du ministère de l’Intérieur, de celui des Transports, de l’Emploi et de la Solidarité nationale de nous venir en aide et de sauver cette entreprise qui a longtemps fait la fierté des Oranais». Pour sa part, Mouleshoul, de la section syndicale UGTA de la RCATUO, déclare ne plus croire aux promesses verbales de quelque responsable que ce soit. Désormais, «Nous exigeons des engagements écrits» dit-il. Selon ce représentant des travailleurs, il est complètement faux de prétendre que les dettes s’élèvent à 120 milliards de dollars. «Au départ, la dette principale ne dépassait guère les 19 milliards. Les différents gestionnaires n’ayant pas payé la dette contractée, entre autres, auprès des fournisseurs des bus dits «accordéons», les intérêts l’ont gonflée pour la porter à 120 milliards. Nous réclamons nos salaires et invitons le maire d’Oran à réviser sa position et à contribuer au sauvetage de la Régie». Prié de dire si après cette démonstration les travailleurs allaient se remettre au travail, cet interlocuteur a répondu par la négative «Tant que nos salaires ne nous seront pas payés et tant que le sort de notre entreprise n’est pas sérieusement pris en charge par les pouvoirs publics, plus particulièrement par la municipalité et la wilaya, nous nous considérons en grève et en rejetons l’entière responsabilité sur eux. Ceci ne veut pas dire que nous allons abandonner nos postes puisque notre mouvement sera observé sur le lieu même de notre travail, c’est-à-dire le siège de la RCATUO». Pour appuyer leurs revendications socioprofessionnelles, les salariés ont déployé des banderoles où l’on pouvait lire l’essentiel de leurs préoccupations.
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