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Ils appellent l'ANP à une dernière implication politique



Ils appellent l'ANP à une dernière implication politique
L'ANP est sollicitée ces dernières semaines, notamment par de hauts gradés à la retraite, pour un ultime acte politique avant de se consacrer à ses missions constitutionnelles. L'ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, a jeté, le 24 mars dernier, un pavé dans la mare en appelant l'armée à trouver une solution "à l'impasse" politique actuelle.Le système aux commandes du pays est "arrivé à une fin de règne comme cet arbre qui ne produit plus de fruits", a-t-il dit. Selon lui, les facteurs de blocage "sont toujours là", avec ou sans renouvellement de mandat de Bouteflika. "Ce sont des impasses qui recèlent de graves menaces, exacerbent les facteurs de division, paralysent les institutions et soumettent les hommes à des pressions impossibles." Pour M. Hamrouche, la solution passe par une période de transition "d'un système totalement autoritaire vers un système totalement ouvert et démocratique. Il y a urgence et le risque est réel. Le pays a besoin de réponses maintenant". Auparavant, il avait estimé qu'il n'y avait "aucune chance d'élaborer un système démocratique sans un soutien actif de l'armée". Et il n'est pas le seul à le dire.Dans une lettre ouverte adressée au vice-ministre de la Défense et au patron du DRS, le général à la retraite et professeur en médecine Antar écrivait que l'ANP est "la seule institution qui peut barrer la route à ces aventuriers. Dans les moments difficiles, elle a été toujours présente" et a appelé l'armée à arrêter la fraude programmée."Allez-vous admettre une campagne électorale par procuration, sous-traitée par des thuriféraires zélés, avec un candidat absent, communicant avec son peuple par voie épistolaire et faisant des apparitions de quelques secondes à la télé '" interrogeait-il.De son côté, l'ex chef de l'Etat Liamine Zeroual pense que "l'institution militaire s'est vu exposer à une regrettable diatribe dont la finalité n'est autre que celle de fragiliser de nouveau l'appareil national de défense et de sécurité, et d'ouvrir ainsi la porte aux multiples dangers qui guettent l'Algérie".Réitérant son attachement à la limitation du nombre de mandats présidentiels, il revient sur la santé chancelante de Bouteflika qui devrait, à elle seule, constituer un obstacle à sa candidature, tout en appelant à l'unité de l'armée.Dimanche dernier, c'était au tour du candidat Ali Benflis de juger utile de rappeler le rôle de l'armée dans la sauvegarde de l'unité nationale et dans la paix et la sécurité du pays, l'appelant à la neutralité durant le scrutin présidentiel. L'appel le plus direct à une implication de l'institution militaire reste, toutefois, celle du général à la retraite, Hocine Benhadid."Devant l'immense danger d'éclatement qui guette aujourd'hui l'Algérie", l'ANP "ne peut plus rester muette", selon lui. Comment ' "L'armée doit rester au-dessus de la mêlée et imposer le seul choix viable pour la pérennité de la nation : la voie de la démocratie et non la pérennisation d'un système qui est en train de mener le pays à sa perte. C'est l'armée qui a fait venir le président Bouteflika. Aujourd'hui, devant l'entêtement de ce dernier et son groupe des 7 à vouloir briguer un quatrième mandat à l'encontre de tout bon sens, c'est donc à l'armée d'assurer d'une manière directe le bon déroulement des élections et d'assurer la transparence et, surtout, la neutralité de toutes les institutions avant, pendant et après les élections."N HNomAdresse email


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