ALI BENFLIS A TIARET

Le candidat Ali Benflis, a été, hier, l'hôte de la ville de Tiaret où il a animé un meeting abrité par la salle omnisports Belarbi. Une sortie marquée par une nombreuse assistance citoyenne et une couverture médiatique des grands jours. M. Benflis annonce, d'emblée, qu'il faut une rupture avec ce système qui s'est perpétué, à sens unique, au lendemain de l'Indépendance.Il affirmera que les politiques sociales et économiques préconisées par l'Etat durant ces dernières années restent imparfaites et incorrectes. "Qu'on en finisse avec cette langue de bois teintée de populisme et de promesses utopiques", annoncera-t-il en revenant longuement sur les différentes crises sociales qui deviennent, à la longue, cauchemardesques pour le "petit peuple" qui ne sait plus où donner de la tête, notamment dans le secteur de la santé, de l'éducation, de l'emploi et de la jeunesse. "Le temps est venu de mettre sur pied une dynamique de dislocation de ce système qui a mis en danger les intérêts de la nation", martèlera-t-il en mettant en exergue sa préoccupation majeure à bannir cette vision portant sur les privatisations et les partenariats anarchiques qui sont, incontestablement, la cause de la déchéance sociale et l'accroissement du taux de chômage. "On trouve à chaque fois le culot de nous bourrer avec des chiffres inimaginables pour nous faire croire que le taux de chômage est réduit alors qu'on ne se gêne aucunement à considérer les divers dispositifs liés à l'emploi des jeunes comme une activité permanente", fulminera-t-il avant de s'interroger : "Si tel était le cas, quel est le mobile qui pousse notre jeunesse à investir corps et âme les chemins sinueux de la délinquance ' Pourquoi assiste-t-on à ces interminables suicides et à une macabre émigration clandestine '".La réponse, dira-t-il, est dans le camp de ceux qui se sont longtemps enrichis sur le dos de cette population réduite à néant et dont ils ne se rappellent que le temps d'une campagne électorale. Dans ce sillage, le narrateur promet, en cas de triomphe au palais d'El-Mouradia, de commencer par rendre sa souveraineté au peuple. Plaidant pour le "Renouveau national", l'orateur, en combatif qui ne mâche pas ses mots, soulignera que pour y arriver, il est impératif de mettre en relief un programme, dont il se dit porteur, adéquat pour redynamiser le secteur industriel public et celui de l'agriculture avec des carroyages nationaux.Par ailleurs, Ali Benflis n'a pas omis de sensibiliser l'assistance à un vote massif tout en précisant que le slogan qui laisse les gens penser que les "carottes sont déjà cuites" n'a pas le droit de cité et que chaque voix d'un citoyen vaut son pesant d'or pour la rupture et pour une Algérie prospère.R. SNomAdresse email