Algérie

Il représente le président Bouteflika au sommet de l'Union africaine Ouyahia en VRP algérien à Addis-Abeba



Il représente le président Bouteflika au sommet de l'Union africaine                                    Ouyahia en VRP algérien à Addis-Abeba
Le président Bouteflika a décidé de faire cette année l'impasse sur le traditionnel sommet de l'UMA. Du coup, c'est Ahmed Ouyahia qui s'y colle. Et profite pour faire un plaidoyer enflammé sur 'les réformes politiques" mises en 'uvre pour épargner au pays ce qu'il a toujours qualifié pour sa part de 'chaos arabe", en référence au Printemps arabe. 'Après avoir restauré la paix, parachevé la réconciliation nationale et relancé le processus de développement économique et social depuis une décennie déjà, l'Algérie s'est, à présent, attelée, sous la conduite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à conforter la démocratie et le pluralisme", a t-il indiqué dans son allocution de présentation du deuxième rapport d'étape sur le programme d'action national sur la gouvernance devant le Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'examen par les pairs (Maep).
Le Premier ministre a ajouté que l'état d'urgence a été 'formellement" levé en 2011, soulignant que cet 'ordre juridique facilitait la lutte contre le terrorisme sans entraver en rien la vie démocratique" en Algérie.
Toujours au plan politique, le Premier ministre a évoqué 'la large consultation" en 2011, organisée au plus haut niveau avec les personnalités, partis et organisations en Algérie. 'Les vues exprimées par les participants ont été largement reflétées à travers des projets de loi enrichis et adoptés par le Parlement", a-t-il dit, expliquant que ces nouvelles lois 'renforcent le rôle des partis politiques, des associations et des médias tout en encourageant leur structuration et leur fonctionnement en conformité avec les valeurs du pluralisme démocratique".
Le représentant du président de la République au Sommet de l'Union africaine (15-16 juillet 2012) a relevé que ces nouvelles lois répondent aussi aux exigences d'élargissement 'significatif" de la représentation des femmes aux assemblées élues et garantissent 'la moralisation accrue" de la vie publique en définissant les incompatibilités avec le mandat parlementaire. 'Ces lois offrent des garanties accrues pour l'organisation d'élections libres, transparentes et équitables", a-t-il souligné.
Il a, en outre, évoqué la promulgation de la nouvelle loi sur les partis politiques à la faveur de laquelle une vingtaine de nouveaux partis ont été agréés, portant le nombre de partis à plus de 60.
Enchaînant sur les élections législatives du 10 mai 2012, régies par ce nouveau cadre législatif, le Premier ministre a souligné que l'opération électorale a été entourée de garanties confortées à toutes les étapes de préparation, de déroulement et de contrôle, rappelant à cet effet le nombre significatif d'observateurs internationaux invités par l'Algérie et ayant bénéficié de toutes les facilités pour le libre accomplissement de leur mission.
Il a, en outre, fait savoir que l'Assemblée issue de ces élections se caractérise par 'une évolution qualitative indéniable" de sa représentativité de la société algérienne, la place de la femme ayant été 'considérablement" rehaussée avec 31,6% des sièges de la Chambre, soit 145 femmes députées avec une large diversité des courants politiques. M. Ouyahia a également évoqué la révision prochaine de la Constitution, proposée par le président de la République, et qui vient ainsi compléter les réformes politiques. 'L'objectif est de conforter le système politique républicain et démocratique, renforcer les garanties pour l'exercice des droits de l'Homme et des libertés fondamentales des citoyennes et citoyens et renforcer le rôle du Parlement, y compris ses prérogatives de contrôle", a-t-il indiqué.
Le discours lisse du Premier ministre fait totalement l'impasse sur le dysfonctionnement du système que lui-même avait récemment dénoncé en parlant notamment de mafia et de ses relais au sommet de l'Etat. Mais tout le monde aura compris qu'il s'agit d'un discours de circonstance prononcé dans un cadre purement formel. Tout le monde sait, à commencer par Ouyahia lui-même et son auditoire, que le Maep et le Nepad, et autres machins ne sont que des pures fictions sans aucun impact sur la gouvernance de l'Afrique où la corruption est 'la règle d'or".
O. O./R. N.
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