Algérie

« Il ne faut pas se précipiter »



« Il ne faut pas se précipiter »
La révision de la Constitution relève des prérogatives du président de la République. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le président de TAJ, Amar Ghoul, au terme d'une entrevue au siège du parti avec l'ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Joan Polaschik. Considérant la révision de la loi fondamentale du pays comme la plus importante réforme politique initiée par le président de la République, Ghoul dira que ce processus prendra le temps nécessaire pour aboutir à une Constitution consensuelle. Il rappellera, à l'occasion, qu'aucune limite préalable n'a été posée au projet de cette révision, hormis celle relative aux constantes nationales, valeurs et principes fondateurs de la société algérienne. « Le dossier de la révision de la Constitution est encore ouvert. Il ne faut pas se précipiter, car il s'agit d'un projet de réforme nécessitant l'implication de toute la société. au-delà de la consécration de la place de la femme et de la jeunesse, le projet aspire à l'élargissement de la démocratie et des libertés publiques », a précisé le président de TAJ. Ce dernier a plaidé pour une Constitution prospective qui assure la séparation entre les pouvoirs dans un esprit de complémentarité et de coopération. Un des points essentiels débattus, selon Ghoul, avec la diplomate américaine. Sur un autre plan, il a affirmé que les Etats-Unis se sont félicités, par le biais de leur ambassadrice, de l'approche algérienne dans le règlement des conflits et la situation prévalant au Mali et en Libye. « L'approche a porté ses fruits. L'objectif de la diplomatie algérienne est de parvenir à une réconciliation interne, car il n'y a aucune alternative à la solution politique », a précisé Ghoul, se référant aux discussions tenues auparavant avec son invitée. Il a rappelé que l'intervention militaire ne réglera aucunement le problème. Il a jugé qu'une telle ingérence peut, certes, contribuer à faire taire les armes, mais les hostilités persisteront. Autre dossier débattu, celui du Sahara occidental. Pour Ghoul, le conflit entre le Sahara occidental et le Maroc doit se régler dans le cadre des résolutions des Nations unies. Il a qualifié la question sahraouie d'entrave majeure à l'édification du Grand Maghreb. « Les pays du Maghreb doivent se libérer de certains blocages pour pouvoir se constituer en force politique et économique dans la région », souligne-t-il, appelant l'ONU à appliquer les résolutions et régler définitivement ce problème.


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