Il l'asperge d'essence et le brûle vif

Le tribunal criminel a eu à juger en première séance de sa session supplémentaire, ouverte la semaine dernière, une affaire de meurtre avec préméditation dans laquelle sont impliqués deux jeunes frères: l'un accusé d'avoir brûlé vif un homme sur lequel il a mis le feu après l'avoir l'aspergé d'essence, et l'autre poursuivi pour avoir participé au crime. Les faits de cette histoire dramatique remontent au mois de Ramadhan dernier, lorsque le principal accusé, Z.A., un jeune peintre de son état, âgé, au moment des faits, de 19 ans, a mis le feu aux vêtements de sa victime, C. Mohamed, après l'avoir aspergée d'essence et pris la fuite. La victime, telle une torche vivante, a été abandonnée sur le trottoir se débattant seule contre le feu. Elle devait décédée, quelques jours plus tard, des suites de ses brûlures au CHU de Constantine où elle a été transférée. Quant à la genèse de cette affaire qui a eu pour théâtre la rue des Martyrs, au centre-ville de Taher, le 23 septembre 2007, elle remonte, à l'origine, à une querelle que la victime a eue, la veille, avec le frère du meurtrier, selon les faits rapportés dans l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation. Devant la gravité des charges qui pesaient sur lui, l'accusé principal, et en dépit des mêmes déclarations qu'il a maintenues tout au long des étapes de l'instruction, et dans lesquelles il a nié les faits qui lui sont reprochés, a été condamné par le tribunal criminel à la peine capitale assortie d'une compensation de l'ordre de 1 million de DA, à la partie civile. Son frère Z.F., qui, lui aussi, a nié les faits de participation au crime, a été acquitté.