« Il faut alléger le tracé du GTAC »

A 70 ans, Hamza Madjid a passé 60 ans dans les pistes de la petite reine. Prenant part à plusieurs championnats d'Afrique et à quatre championnats du monde, Hamza a eu le luxe de décrocher la 22e place lors de l'édition de 1970 en Angleterre, n'ayant que 22 secondes de retard sur le champion du monde de l'époque. Assistant aux étapes du Grand tour d'Algérie 2016, il a estimé, hier, qu'il est temps de revoir le nombre des étapes à la baisse, vu que la saturation n'a pas permis aux coureurs algériens de mieux s'exprimer.« Le GTAC 2016 a été une réussite en matière d'organisation et sur le plan technique. Mais, je pense que le tracé de la compétition doit être allégé et donner ainsi au moins un jour de récupération aux athlètes. La victoire finale du Nasr Dubaï était logique. Il ne faut pas oublier que c'est un club professionnel au vrai sens du terme. Leurs cyclistes bénéficient de tous les moyens, notamment des salaires à partir de 4.000 euros ». Dans le même ordre d'idées, Hamza a évoqué le cas de Adil Barbari qui s'est métamorphosé en moins de deux mois. « Nous avons été ses formateurs pendant des années. Il a connu une métamorphose sur tous les plans. Cela démontre l'impact du professionnalisme qui contribue au changement des mentalités et du niveau du cycliste.D'ailleurs, nous avons vu à quel point le Lithuanien Thomas Vaitkus n'a pas apprécié le fait que Barbari prennent seul l'initiative durant le tour international de Constantine » a-t-il souligné. Au sujet du niveau des coureurs algériens, l'un des symboles du cyclisme algérien a souhaité que les mentalités changent pour que les teams algériens travaillent dans le cadre d'une stratégie commune. « Avant tout, il faut penser à mettre en place une commission technique qui s'occupe de l'équipe nationale. Les observateurs relèvent toujours des failles, mais ils sont mal vus quand ils interviennent.Le talent existe. Nous avons vu des jeunes démonter du courage et un niveau appréciable, alors qu'ils sont dans la plupart des espoirs. Je cite Saidi Nassim et le jeune Hamza Yacine ». Concernant le prochain GTAC, Hamza est optimiste quant à l'« amélioration des résultats de nos coureurs. « Avec de la stabilité et une modification tactique, nos jeunes auront un grand coup à jouer l'année prochaine. La présence du Nasr Dubaï leur a permis de situer leur niveau et de corriger leurs lacunes » dira-t-il.« il est trop tôt de pronostiquer une médaille olympique »Au sujet des Jeux olympiques 2016 auquels prendront part trois Algériens au minimum, Hamza pense que c'est encore trop tôt de pronostiquer une médaille olympique vu le nombre quantitatif et qualitatif des coureurs qui seront présents à Rio de Janeiro. « Une médaille olympique se prépare durant un cycle olympique. Il faut aussi des stages d'au moins six mois, avec à la clé des participations aux grands tours du monde. Je sais qu'il y a de la qualité dans cette sélection avec Reguigui et Barbari. Mais, il faut savoir aussi qu'il y aura au moins 60 coureurs de renom qui vont se donner à fond pour décrocher l'une des trois médailles olympiques. Je cite les Français, les Italiens, les Espagnols, les Colombiens, les Portugais et bien d'autres. L'idéal serait de penser à décrocher un classement honorable » souligne-t-il.A noter que la fédération algérienne annoncera prochainement le nom des qualifiés aux joutes olympiques avec probablement un coureur dans le vélodrome.