Algérie

Il était venu protester contre l’annonce de «la mort de Abdelqahar»



Ali Benhadj rabroué de la Maison de la presse L’ex-numéro 2 du FIS dissous, Ali Benhadj, a été encore une fois rabroué, samedi dernier, lorsqu’il s’est présenté à la Maison de la presse pour y rencontrer le journaliste du quotidien le Soir d’Algérie auteur d’un article paru avant-hier. Selon l’article en question, le fils de Benhadj, Abdelqahar, ferait partie des 12 terroristes abattus dernièrement à Beni Douala et le déplacement de l’ancien troubadour du FIS au siége du journal en question est motivé, selon lui, par le fait que jusqu’à présent aucune autorité politique ou policière «n’a en sa possession pour l’instant l’information confirmant que le fils Benhadj a effectivement été tué au maquis». Approché par quelques journalistes présents sur les lieux, Ali Benhadj a affirmé qu’il est venu pour voir d’abord le journaliste en question qui aurait rapporté la mort de son fils mais aussi pour «avoir des explications» concernant la photo publiée avec l’article en question. «En réalité la photo publiée à la une du journal le Soir est celle de Abdel Fatah, mon fils aîné et non pas celle de Abdelqahar. Dois-je comprendre qu’on veut pousser mon autre fils à rejoindre le maquis? La question reste posée? Cette histoire a beaucoup bouleversée mon fils aîné qui ne comprend pas ce qui lui arrive», lance-t-il en ajoutant: «Je suis venu juste pour déposer mon droit de réponse. Je ne suis pas venu expressément pour voir telle ou telle personne. A ce que je sache, je ne fais l’objet d’aucun interdit. Même le tribunal militaire a levé toutes les interdictions. Je ne comprends pas pourquoi on ne me laisse pas entrer. C’est mon droit en tant que citoyen de circuler n’importe où et d’aller où bon me semble. Ceci me pousse à penser que je reste interdit de parole. Sinon, comment expliquer le fait que des journaux m’attaquent sans que je puisse me défendre. Je ne vais pas me taire. C’est de la diffamation pure et simple. Donc, je ne vois pas pourquoi on m’interdit de m’exprimer ou de prendre la défense de mon fils.» Quant à la question de la mort de son fils, il dira avoir le droit de réclamer sa dépouille «afin de l’enterrer selon les préceptes de l’islam». Dimanche dernier, Ali Benhadj s’est rendu au CHU de Tizi-Ouzou pour tenter de reconnaître la dépouille de son fils parmi les douze cadavres déposés à la morgue de l’hôpital. Mais la police scientifique dépêchée depuis samedi à Tizi-Ouzou poursuivait son travail d’identification des cadavres des douze terroristes tués. Ali Benhadj s’est ensuite dirigé vers Beni-Douala, lieu de l’opération, où il a été interrogé par les services de sécurité. Reçu à la sûreté de daïra de Béni Douala, celle-ci le dirigera vers la sûreté de wilaya à Tizi-Ouzou. II semble cependant qu’Ali Benhadj n’a pu reconnaître aucun des cadavres et que son fils, apparemment, ne devait pas être du lot. Aussi, il lui a été conseillé d’attendre les résultats des analyses ADN. Saïd Farhi
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