« Il est urgent de mettre en place un système national de surveillance de la maladie »

Un chiffre fourni par l’organisation mondiale de la santé (OMS). L’occasion également pour les personnels médicaux de remettre l’ouvrage sur l’établi en rappelant aux patients et à leurs familles qu’il est essentiel de prendre très au sérieux cette pathologie sournoise avec laquelle il n’est pas question de badiner. Diabétologue et membre de la fédération internationale du diabète, le Dr Mustafa Sidi Mansour profite de cette journée pour aborder la stratégie des coûts du diabète, un volet qu’il juge très important, mais malheureusement rarement abordé, selon sa vision du problème. De son point de vue «le diabète est une maladie extrêmement coûteuse, d’où l’intérêt de la prévention, sachant que  la prise en charge du diabète est trois fois supérieure par rapport aux autres maladies chroniques. Par ailleurs, environ 15 à 20 % des hospitalisations  débouchent sur des complications au niveau des pieds, ce qui motive souvent une amputation du pied atteint, un acte chirurgical qui coûte à l’Etat entre 70 et 140 millions de centimes. Il n’est pas rare que le patient soit appelé à subir une intervention du même genre sur l’autre pied et cela dans les cinq années suivant la première opération».  Et d’ajouter: «Il est donc urgent de mettre en place un système national de surveillance du diabète, dispositif qui devra s’appuyer sur la mise en place d’une banque de données médicales et d’informations sur les hospitalisations. A ce titre, ce dispositif pourrait influer sur la prévalence et sur l’incidence en réduisant, d’une part, le risque d’apparition du diabète et en prévenant, d’autre part, les complications chez les personnes affectées par la maladie.»