Algérie - Arts et Cultures Divers

IL EST L’UN DES PREMIERS PHOTOGRAPHES ANIMALIERS EN ALGÉRIE: Djamel Hadj Aïssa, le baroudeur-naturaliste


IL EST L’UN DES PREMIERS PHOTOGRAPHES ANIMALIERS EN ALGÉRIE: Djamel Hadj Aïssa, le baroudeur-naturaliste


Quand il ne couvre pas des événements d’actualité politique ou sociale, le photographe Djamel Hadj Aïssa troque badge de presse et accréditations contre des combi de camouflage et un chapeau bob pour se rendre aux quatre coins du pays à la traque du parfait cliché animalier.

Photographe dans un journal depuis les années 1990, puis en free-lance, ce n’est qu’en 2016 que sa désormais passion voit le jour, à la faveur d’une sortie avec un ami ornithologue qui l’introduit dans un monde à la fois mystérieux et fabuleux. Avec un porte-folio de milliers de clichés, plus captivants les uns que les autres, Hadj Aïssa nous convie à un univers qui se mue parfois juste à côté de nous. Mieux, il devient, par ses découvertes, une sorte d’archiviste-témoin du passage de certaines espèces rares, voire jamais recensées en Algérie. À l’exemple du rémiz penduline, découvert pour la première fois lors d’une sortie naturaliste en mer dans la région de Jijel en novembre 2019.

Détectée à quelque 500 m d’une plage d’El-Aouana, l’espèce paléarctique, “qui se reproduit de la péninsule Ibérique jusqu’en Sibérie”, migre généralement vers le sud de l’Europe et du Moyen-Orient. Son observation est un fait remarquable, note le magazine spécialisé en ornithologie, qui a repris le cliché de Hadj Aïssa, puisqu’elle permet son identification et sa protection, d’autant plus qu’elle est menacée dans certaines régions du globe.

Pour ses prises, Djamel Hadj Aïssa ne recule devant rien: tenue de camouflage, attente de plusieurs jours avant de pouvoir photographier l’animal et même incompréhension des éléments de la Gendarmerie nationale. Mais, dit-il, “le quiproquo est vite résolu lorsque je leur explique mon travail”. La photographie animalière est un long processus qui exige de la préparation et de la patience; avoir le bon matériel et connaître le bon moment (tôt le matin ou en fin d’après-midi), une connaissance sur le bout des doigts de l’animal et de son biotope, mais tout est, au final, une question de secondes pour la prise du cliché parfait.

Et dans ce domaine-là, Hadj Aïssa a souvent le réflexe, en témoignent ses photos d’une grande qualité d’oiseaux le plus souvent, de reptiles, de scorpions, de mammifères…Aussi, pour donner la chance à d’autres passionnés, ce “baroudeur-naturaliste” songe à la création d’une association de photographes animaliers algériens. Fédérer, sensibiliser et donner des outils à beaucoup pour vivre leur passion.



Yasmine Azzouz
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