Algérie - Autres Ksour


IGHRAM BOUSSEMGHOUN
Ighram Boussemghoun
Certaines sources historiques indiquent que le ksar de Boussemghoun fut édifié au troisième siècle de notre ère. Boussemghoun était composé de sept ksars, édifiés le long d'un oued : At Moussa, At Ali, At Sidi Ahmed, At Slimane, At N'kiat, At Aïssa, du nom des fractions de tribu qui les habitaient, et Ighram, le seul qui ait subsisté.
Dans l'époque médiévale, plusieurs auteurs musulmans, en ont fait la description : Ibn Hawqal (xe siècle), El Bekri (xie siècle), El Idrissi (xiiie siècle) et Ibn Khaldoun (xive siècle). Selon Hamza Boubakeur, à l'époque zianide, lorsque le cheikh Sid Ahmad Majdūb s'établit dans les environs d'Arbawet, Boussemghoun et tous les ksours berbères de la région professaient encore le kharidjisme. Le saint homme et les nomades alliés à sa cause imposeront la doctrine malékite.
En 1956, durant l'époque coloniale française, Boussemghoun est promue commune. Depuis 1959, la commune dépendait de l'arrondissement d'Aïn Sefra. Elle a été rattachée à la wilaya d'El Bayadh à l'issue du découpage administratif de 1984. Auparavant, elle dépendait de la wilaya de Saïda.
Ce découpage administratif a été contesté par les habitants, car la commune qui appartenait à l'espace ksourien, principalement intégré dans la wilaya de Naâma, a été séparé de son milieu naturel et social .
Boussemghoun est connue pour ses palmeraies, son ksar et la culture des grenades. Le ksar a été classé au patrimoine culturel algérien.
Le ksar de Boussemghoun possède une architecture saharienne, avec une organisation judicieuse des ruelles, des entrées au ksar et aux habitations ainsi qu'à la cour centrale, Djemââ ou Tadjmaât. Sa vieille mosquée, située au centre, remonte au début de la conquête musulmane, il abrite également la zaouïa Tidjaniya qui attire les disciples de cette confrérie, du pays de l'étranger de cette confrérie. Il renferme trois portes : Bâb el Guebli, Bâb Nouaçi, Bâb Temadla.
La région de Boussemghoun est riche en stations d'art rupestre, la station de Nkhilat (littéralement « Les petits palmiers ») est la plus importante, elle dispose notamment des représentations animales.
Le Tijanisme trouve son origine dans le village de Boussemghoun, en effet selon les adeptes de la confrérie soufie, Ahmed Tijani voit une apparition de Mohamed ors d'une retraite spirituelle dans ce village.
La population de Boussemghoun est à majorité berbérophone, leur dialecte appartient à l'ensemble des oasis berbérophones du Sud oranais.
La société locale maintient un grand nombre de traditions et de coutumes telles que les célébrations de mariages et la circoncision ainsi que tous les aspects des relations sociales et de la solidarité.
La ville a décroché, la 3e place dans la deuxième édition du concours « Prix national de la ville verte ».
Maël Assal
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