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Hygiène hospitalière



Hygiène hospitalière
La neuvième édition de la Journée nationale d'hygiène hospitalière et de lutte contre les infections associées aux soins (IAS) a consacré l'importance du risque infectieux lors des accouchements. Et pour la mère et pour l'enfant, spécialement quand celui-ci est né prématurément.Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - La rencontre thématique, organisée jeudi dernier, à la Faculté de médecine Ziania d'Alger, a vu l'exposition de plusieurs études liées aux IAS par des professeurs activant sur le territoire national. Et les différentes conclusions d'enquêtes convergent toutes vers le même constat. Effectivement, les infections associées aux soins concernant les services de maternité et néonatologie, spécialisés dans la prise en charge des nouveaux-nés prématurés, sont les plus critiques.La vulnérabilité du métabolisme de la mère et de l'enfant, durant les périodes pré et post-accouchement, fait qu'ils représentent un aimant au risque infectieux. Particulièrement, quand l'environnement n'entretient pas les normes d'hygiène adaptées.L'une des nombreuses études menées au sein même des hôpitaux démontrent que la prématurité des nouveaux-nés multiplie cette probabilité. Ce facteur à risque s'explique par son état gestationnel et donc, sa croissance incomplète. Conséquemment, l'instabilité de ses fonctions vitales et la fragilité de la peau et des muqueuses rendent les bactéries exogènes plus nocives. Quelques cas de décès, même minimes, ont été d'ailleurs enregistrés suite à des complications.Evidemment, les IAS touchant les nourrissons prématurés ralentissent le développement de leur organisme et pouvent donner lieu à des troubles de croissance. Par contre, une alimentation antérale du nourrisson favoriserait également ces risques. D'où la nécessité de promouvoir les bienfaits et les vertus de l'allaitement maternel, rappelle le corps professoral. D'autre part, le risque infectieux est également préjudiciable pour les mamans : 49% des infections touchant les femmes sont vaginales lors d'un accouchement naturel, selon une autre étude. Effectivement, la prématurité n'explique pas tout puisque, outre l'architecture des services de maternité et néonatologie qui peut s'avérer parfois inadaptée, le manque d'entretien hygiénique de l'environnement hospitalier constitue le facteur à risque majeur. Malgré les sessions de formations, campagnes et affiches de prévention, les pratiques d'hygiène et de soins protocolisées se heurtent à des gestes invasifs.L'hygiène des mains, la douche préopératoire antiseptique, la préparation cutanée des patientes à césariser, la stérilisation constante et régulière du matériel médical et des couveuses doivent être des comportements acquis et habituels. Le respect de ces démarches peut générer une réduction du risque infectieux dépassant les 30% dans ces services.C'est pourquoi l'hygiène hospitalière est déterminante de l'évolution de l'état de santé des patients.
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