Algérie

Hygiène et salubrité publique à Guelma : Les éboueurs en grève pour trois jours


Le personnel chargé de l'enlèvement des ordures ménagères en poste à l'APC de Guelma a observé, hier, un sit-in aux portes du siège du parc de la commune situé à la cité Hadj Mabarek, sur les hauteurs de la ville. Ce mouvement de protestation et de revendications est porteur d'un message fort en direction des pouvoirs publics, notamment pour le règlement de la prime Covid-19 qui n'a pas été perçue depuis près d'une année.En colère, plus de 200 éboueurs de la ville de Guelma se sont rassemblés et ont décidé d'observer une grève de trois jours pour se faire entendre. «C'est la troisième correspondance que nous adressons au P/APC et au wali de Guelma. Nous sommes en grève pour trois jours. Et nous présentons nos excuses aux habitants de la ville pour les désagréments qui en découleront», ont déclaré à El Watan les représentants de travailleurs.
Et de préciser : «C'est un mouvement de revendications spontané. Nous ne sommes représentés par aucun syndicat. Notre grève débute aujourd'hui dimanche 17 octobre jusqu'au 20 du même mois. Notre revendication, en qualité de travailleurs responsables de l'hygiène, est cautionnée par les instructions du président de la République».
En effet, des documents (correspondances) attestant des doléances des travailleurs ont été remis à El Watan, pour confirmer les déclarations des uns et des autres. Mais encore, les travailleurs de l'APC de Guelma chargés de l'hygiène n'ont pas manqué de soulever d'autres problèmes vécus au quotidien et qui n'ont pas été pris en charge par l'employeur. «Nous n'avons pas reçu depuis trois années notre dotation d'habillements d'hygiène et de sécurité. Notre salaire mensuel de 20 000 DA est ridicule face au volume du travail que nous accomplissons», tiennent à soulever des éboueurs en colère.
Et de conclure : «Le parc roulant est en panne. Plus de 20 camions font défaut ici ; beaucoup d'entre nous sont malades à cause de cette situation.» Dans ce contexte, un travailleur cardiaque dénonce : «Je suis éboueur depuis 22 ans ici à Guelma. Je souffre d'une maladie cardiaque, mais l'administration ne veut pas m'octroyer un poste aménagé malgré le dossier que j'ai fourni.»
Quoi qu'il en soit, les éboueurs de la ville de Guelma méritent l'attention, malgré les lacunes observées en matière de salubrité. Mais force de constater que la tâche est ardue et la gestion de l'enlèvement des ordures ménagères par l'APC ne s'improvise pas.
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