Algérie

Hommage à El Hachemi Guerrouabi : La légende continue !



Cette phrase suffit à elle seule à résumer le personnage qu'il était. Le coup de l'ONDA a été réussi : il a pu réunir, le temps d'une « qaâda » chaâbie, des proches, des anonymes, mais surtout des admirateurs du maître du genre. L'agréable surprise était d'apercevoir dans le hall d'entrée de la salle Ibn Zeydoun des clichés montrant un homme jamais fatigué ; ici, on le voit interprétant ses chansons ou là, posant sur une photo avec un responsable de la culture. C'est que le cheikh, qui a grandi dans le quartier de Belcourt, en imposait : « le beau gosse » était le surnom dont l'affublaient ses proches, tant il soignait sa mise. Soigneux et méticuleux, El Hachemi qui a côtoyé El Anka, M'rizek et d'autres maîtres de la musique chaâbi, l'était aussi dans son art, surtout, font remarquer ses fans, dans ses l'interprétations dont lui seul avait le secret. la chanson El Harraz, tirée du patrimoine chaâbi, chantée avec un ton suggestif et lascif a étonné les oreilles « averties » et l'a installé parmi les maîtres de ce genre musical. Cet ailier droit de l'équipe de la Redoute RC a commencé la musique à l'Opéra d'Alger, sous la houlette du « mécène » Bechtarzi, avant de conquérir d'autres espaces mais surtout les c'urs des Algérois avec le chaâbi, et des autres genres comme le hawzi et le aroubi. Plusieurs artistes, notamment son fils Mustapha, Didine Karroum et Abderrahmane El Kobbi ont repris les chansons d'el Hadj, chacun à sa manière. Il reste que l'on remarque chez eux cette même voix rauque. Ses musiciens, qui furent pour certains ses disciples, ont le respect du maître qui n'a pas hésité à introduire, dans ses chansons, des instruments de musique contemporains. Les puristes, remarquant la « césure », s' y opposeront mais reviendront à de meilleurs sentiments. Le public, quant à lui, l'a adopté tout de suite, et saura reprendre ses plus grands succès, qui sont toujours sur toutes les lèvres des mordus du chaâbi : El Bareh, Wahdani gharib racontent ses souffrances et l'exil en France auquel il fut contraint au milieu des années 1990. Le public de la salle applaudira à tout rompre à chaque passage du documentaire où le chanteur était en concert. El Hadj el Hachemi Guerrouabi est mort le 16 juillet 2006 des suites d'une longue maladie. Mais son art est éternel parmi les siens.
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