Algérie

Hommage à cheikh Djamel Oueld Ali


Hommage à cheikh Djamel Oueld Ali
Un festival qui s'annonce bienLe fort Bordj Moussa accueille chaque soir, depuis jeudi dernier, des soirées de musique andalouse.L'association culturelle, artistique et pluridisciplinaire, Naghma, organise depuis jeudi dernier et jusqu'au mardi 15 juillet la première édition des nuits andalousiate de Béjaïa en hommage à feu Djamel Oueld Ali qui a fait partie de ces grands solistes et chefs d'orchestre qui ont fait rêver toute une génération de Béjouies, disparu, l'année dernière, un 30 juillet 2013 suite à un accident domestique.En attendant la concrétisation du projet d'institution du Festival de musique andalouse, à Béjaïa, comme a été avancé et promis par l'ex-ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, considéré comme un pôle incontournable, c'est l'APC de Béjaïa qui prend à bras-le-corps une initiative d'organiser un festival de la musique andalouse.Sentant le vide en la matière et pour être au diapason des régions ou villes, connues pour être un bastion de la musique andalouse, à l'image de Koléa, Alger, Blida, Tlemcen, Constantine et Annaba et ce, par souci de préserver ce patrimoine immatériel, l'association Naghma à qui le département culturel de l'APC de Béjaïa a confié la mission et tracé un programme riche et varié pour la première édition. Ces nuits andalouses ont débuté jeudi dernier. Chaque soir, un orchestre andalou est proposé aux mélomanes, adeptes de la musique andalouse et se clôture par une individualité connue.L'honneur est revenu à l'orchestre Mohamed Raïs d'inaugurer cette grande manifestation culturelle qui se tient au Fort Bordj Moussa. C'est à Zakia Kara-Torki à qui échouait l'ouverture du bal des concerts de chants andalous. En l'espace de près de deux heures, elle a épaté le public par sa belle voix et la prestation de qualité de l'orchestre qui l'a accompagnée. La deuxième soirée, soit la soirée de vendredi, a été animée par l'orchestre Ibn Badja de Mostaganem et clôturée par l'artiste Nadia Oueld Moussa.Quant à la troisième soirée, celle d'hier, elle devait être animée par l'orchestre ensemble de Constantine et l'artiste Nourdine Saoudi. Pour la soirée d'aujourd'hui, au menu, l'orchestre local Ahbab cheikh Sadek El Bejaoui et l'artiste vedette Samir Toumi. Aujourd'hui, c'est au tour de l'orchestre Andaloussia de Sétif et Nawel Illoul de faire vibrer le fort Bordj Moussa par les sonorités andalouses. Quant à la soirée de clôture, elle est réservée à l'autre artiste vedette, une icône de la chanson andalouse dans son style haouzi, en l'occurrence Hamidou, de retrouver la scène artistique béjaouie et les nombreux fans qu'il compte dans la ville culturelle de Yemma Gouraya. «Nous avons concocté un programme riche et varié afin de lancer ces nuits andalouses de Béjaïa par la belle et forte manière» nous déclare Mouloud Issadouden, président de l'association Naghma avant d'ajouter, «pour ce faire nous avons fait appel à des écoles andalouses des différentes régions du pays. Au-delà de l'objectif principal qui a trait à la sauvegarde et la vulgarisation de notre riche patrimoine immatériel, nous visons aussi à rendre les nuits et soirées ramadhanesques béjaouies animées. Cette année, nous avons pensé à rendre hommage à cheikh Djamel Oueld Ali qui a marqué de son empreinte la musique andalouse béjaouie».Qui est Djamel Oueld Ali' Feu cheikh Djamel Oueld Ali a fait partie des grands solistes et chefs d'orchestre de l'ex-capitale des Hammadites. Né le 5 avril 1947 à Béjaïa (Oued Achaâlal). il intègre le conservatoire municipal de Béjaïa sous la direction de feu cheikh Sadek Bedjaoui en 1965. Diplômé des études supérieur en physique-chimie, Djamel Oueld Ali a étudié la musique en parallèle. Il consacra son temps, dès son retour à Béjaïa, au développement des actions dans le milieu des jeunes au profit des Scouts musulmans algériens depuis le début des années 1970. Il a représenté la ville de Yemma Gouraya et la wilaya de Béjaïa dans plusieurs festivals régionaux et nationaux. Il a eu le premier prix en 1986 à l'occasion du Festival international du malouf à Constantine. En 1988, il créa l'association Ennaceria dont il est le président, une école qui assure la formation de choristes et solistes de chant.Parallèlement à sa riche carrière d'artiste, feu Djamel Oueld Ali a travaillé comme laborantin dans une savonnerie, a enseigné la physique et la chimie au lycée Ibn Sina. Il donna sa dernière soirée ramadhanesque l'année dernière (juillet 2013) au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa. Cheikh Djamel s'est éteint le 30 juillet 2013 suite à un accident domestique.




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