Algérie

Home sweet home



L ?idée, semée à l?époque par le Président, suit son chemin : depuis quelques jours, des ouvriers chinois de Relizane sont en grève et menacent de partir si leurs salaires ne sont pas revus à la hausse. « Si ça ne marche pas, on rentre chez nous », voilà en gros le message délivré par ces ouvriers du bâtiment, venus en Algérie chercher travail et prospérité. On avait vu déjà des ouvriers chinois manifester à l?instar de leurs collègues algériens sur de grands boulevards de la capitale, réprimés à l?instar de leurs collègues algériens par les forces de l?ordre à la solde du ministre de l?Intérieur. Aujourd?hui, ils menacent de quitter le pays et de rentrer chez eux. Juste avant, Abdelaziz Bouteflika, premier émigré à devenir Président algérien, avait déjà menacé tout le monde de rentrer chez lui, sans donner d?indications précises sur son lieu de résidence. Après la dizaine d?émeutes de ces derniers jours, notamment au Sud, la même problématique peut se poser : pour les Touareg abandonnés dans les bidonvilles de Tamanrasset et qui ont violemment réagi au plan de relance de 55 milliards de dollars, chez eux, c?est partout. Au Niger, Mali, Libye, Mauritanie et bien sûr en Algérie. Le Targui de Tamanrasset aurait ainsi le problème inverse du Président : quand ça ne marche pas et pour lui ça ne marche pas, il ne peut pas rentrer chez lui puisque chez lui, c?est partout. Pour le Président par contre, quand ça ne marche pas et ça marche pour lui, il ne peut pas rentrer chez lui puisqu?il y est déjà. Restent les Chinois. S?ils rentrent chez eux, c?est-à-dire en Chine, il est à craindre de gros retards dans les chantiers de construction, même si le Mouloudia d?Alger envoie des homonymes pour les remplacer. Dans tous les cas, il est indéniable que la mondialisation des lieux de résidence commence à poser de sérieux problèmes en Algérie.



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